25/08/2014
...ça chie partout mais ça n'engage que moi...
(... cela dit
je crois que je vais quand même écrire des poèmes sur les chevaux
c'est toujours mieux que d'écrire des poèmes
sur la poésie...)
08:00 Publié dans Bouts de peau | Tags : chevaux, ça chie partout, poésie métapoétique | Lien permanent | Commentaires (0)
18/08/2014
La nostalgie
Cher Gr()f,
C'est sympa de googueuliser les vieux potes. Tu pourrais ajouter que la BO était La Vierge au Dodge 51, qu'on avait des ampoules aux pieds, que des histoires de gonzesses se profilaient, qu'il était impossible qu'on ne devienne pas des rock-stars, qu'un type nous avait dit que la musique passait avec les boutons, qu'on était nés à la fête de la châtaigne de Saint-Pal-de-Mons, que nos dieux tutélaires s'appelaient Christian de la BAM et Bonne Répé, et que, malgré le fait qu'on n'était que des petits cons qui faisaient du rock, on savait déjà que notre pire ennemi était la flemme.
La preuve, on était le seul groupe du 4-2 à ne pas amener de bière à la salle de répète.
De cette époque, je garde une impression générale de sérieux, de foi et d'acharnement qui me fait dire que, malgré tout, on n'a pas complètement planté nos quinze ans.
Bien sûr, Bercy était pas prêt à nous ouvrir les bras à hauteur de nos prétentions.
On n'est pas tous morts, et c'est déjà pas mal. Il n'y a que deux choses qui me surprennent : d'en être arrivé connement à la nostalgie, et que toi aussi tu aies fini dans la poésie.
En attendant, je vais me remettre au boulot, sinon ce sera Titanic dans les grandes eaux du sentimentalisme.
Et le monde n'a qu'à être comme il est, aussi décevant et antipoétique que possible, que c'est bien, que ça entretient la rage.
22:20 Publié dans Bouts de peau | Tags : nostalgie, quand j'avais quinze ans j'avais un groupe qui s'appelait maldor, rock stars en haute loire, blake, gr()f | Lien permanent | Commentaires (1)
11/08/2014
L'éclipse de soleil de 1999
(c'était il y a quinze ans tout pile
je me rappelle il était question qu'un météorite explose le monde une bonne fois pour toutes ce qui m'arrangeait pas des masses
j'étais encore puceau
et qu'une station spatiale russe se crashe sur la Maison Blanche que des trucs très intéressants en soi mais mais il y avait plus important
pour un certain nombre de raisons cet été et ce jour en particulier ont été déterminants dans ma vie
huit cent kilomètres aller
huit cent kilomètres retour
mon père mon oncle l'autoradio qui fonctionnait quand il voulait
pour un spectacle d'une demi-heure
j'avais quatorze ans putain de sédentaire c'était la première fois que je faisais deux mille kilomètres pour quelque chose d'aussi con que les beaux yeux de la lune
à ce jour
il se peut bien que ce soit aussi la dernière)
07:33 Publié dans Bouts de peau | Tags : éclipse de soleil de 1999, anniversaire, été déterminant | Lien permanent | Commentaires (1)