Peau de gueule / Le blog de Grégoire Damonlittérature, poésie de comptoir, propos, fins du monde2024-03-01T10:41:07+01:00All Rights Reserved blogSpiritHautetforthttp://gregoiredamon.hautetfort.com/GregDamonhttp://gregoiredamon.hautetfort.com/about.htmlKung-fu poésie - Le repos électrique avec Cointepas & Girerdtag:gregoiredamon.hautetfort.com,2024-02-16:64855082024-02-16T10:36:53+01:002024-02-16T10:36:53+01:00 Je suis content. Il y a quelques mois j'ai été...
<div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: start;"><p style="text-align: center;"><img id="media-6512362" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://gregoiredamon.hautetfort.com/media/01/02/3536812291.jpg" alt="6685346966915866621.jpg" /></p></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">Je suis content. Il y a quelques mois j'ai été invité par l'excellent <a class="x1i10hfl xjbqb8w x1ejq31n xd10rxx x1sy0etr x17r0tee x972fbf xcfux6l x1qhh985 xm0m39n x9f619 x1ypdohk xt0psk2 xe8uvvx xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r xexx8yu x4uap5 x18d9i69 xkhd6sd x16tdsg8 x1hl2dhg xggy1nq x1a2a7pz xt0b8zv x1fey0fg xo1l8bm" tabindex="0" role="link" href="https://www.facebook.com/mikael.cointepas?__cft__[0]=AZVeu0V85DIYIHtO0qpcNBjJtdjSXZLLPae9OUL03VFEXGkYfZCEb8AWDSQlRktGdVvAe3T2cu_MZnVVE-VOV3B2N2-w-1r1asnuTMBYGDlDdzo_AGQ4_dGlddAbM34HHMeYuh8LRKMe3Bbo4dEqSive9e0jUp5VZWVyUxd6pwBlWUO7KURM8sCl7jcSsPEq_-g&__tn__=-]K-R"><span class="xt0psk2">Mikael Cointepas</span></a> à participer à son podcast "Le repos électrique", qui propose des textes poétiques mis en musique par lui-même.</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">Comme je tripote un peu de la guitare, on s'est enfermés une journée avec Paco Girerd (avec qui j'ai fait de chouettes trucs poétiques il y a quelques années) pour faire du son : moi à la guitare, Paco à la basse, Mik à la batterie.</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">On a fait une douzaine de canevas musicaux que Mik a repris, coupé, cousu main, mixé et taillé sur mesure pour le texte.</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;"><a href="https://audioblog.arteradio.com/blog/213770/podcast/221303/martial-vient-de-mars-quatre-portes?fbclid=IwAR21HHuzmTbCzNgouq70JizaBnN4GiIMIe6kllpwTNHZ_-U6pGei8PCxQwA">Voici le résultat</a>. Avec en prime une photo de moi à douze ans me prenant pour Van Damme. C'est une plongée dans la préadolescence et ça s'écoute plutôt au casque ou à fort volume.</span></div></div>
GregDamonhttp://gregoiredamon.hautetfort.com/about.htmlUne sorte de protag:gregoiredamon.hautetfort.com,2023-12-06:64743882023-12-06T08:10:49+01:002023-12-06T08:10:49+01:00 5h : le voisin met France Inter, fait faire leur tour du matin à ses...
<p><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h : le voisin met France Inter, fait faire leur tour du matin à ses glaires. Bouffée de gratitude. Envie de parler. De la reproduction des diptères. De la portance des parapentes. De la sociologie des corbeaux. D’une belle chanson inuit sur la mort découverte au boulot. De la très incrustée corne sous mes pieds. Des Legos qui dorment sournoisement sous le canapé.</span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h12 : évité de justesse de me faire engloutir par une liste. Encore une. </span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h23 : Elrod. Déluzarche. Ma collègue. Impression d’un détail qui m’aurait échappé dans ma journée d’hier. Me taraude trois quatre secondes. Je laisse passer tel un nuage.</span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h40 : quand tout à coup je visualise à mort – je chipote sur les droits d’adaptation dis des trucs intelligents sur ChatGPT à Augustin Trapenard prends une sale cuite au kir royal dans les locaux d’une agence régionale du livre cherche la connexion dans un hôtel de Tarbes parce qu’à un moment best-seller ou pas y a que Pornhub contre le saṃsāra. Puis tout à coup descente, affreux doutes, comme avec la codéine : et si ça marche ? Si je deviens une sorte de winner, même en admettant que ma win ne soit pas la win d’Elrod mais une win sans Ferrari sans palace sans Floride ? Mettons, un éditeur qui diffuse qui réimprime qui paie les droits une couverture du Matricule ? Un petit prix comme il y en a des milliers ? Resterai-je. Le type de base ? Qui fait ses trucs littéraires de type de base dans sa vie de type de base ? </span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">Deviendrai-je. Une sorte de. Professionnel ? Un gars qui n’a que ça à foutre ? </span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h54 : Un pigeon vient de se poser sur la rambarde du balcon. Le chat devient dingue.</span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">…</span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h67: nouvelle invasion d’extraterrestres. Débordants d’un énergie impitoyable. Quelque chose comme un tsunami. </span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">Je pense à un bouddha. Il a la tête de Matthieu Ricard. </span></p>
GregDamonhttp://gregoiredamon.hautetfort.com/about.htmlCélinetag:gregoiredamon.hautetfort.com,2023-12-04:64740342023-12-04T06:06:14+01:002023-12-04T06:06:14+01:00 4h22 : réveil. Pantoufles. Cuisine. Café. J’ai porté ma journée d’hier...
<p><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">4h22 : réveil. Pantoufles. Cuisine. Café. J’ai porté ma journée d’hier comme une croix mais ce matin est un autre jour. Silence. </span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">4h26 : terminé mon silence il y a deux minutes je devrais passer aux affirmations. Je m’autorise une deuxième cigarette. Juste pour le geste du roulage. Pour la gradeur mystique de la première taffe. Je suis sûr qu’Elrod est un putain de non-fumeur mais le tabac est une plante sacrée chez les Hopis. Je vais sur Google. Que des sites de formateurs new age. En farfouillant je devrais trouver des articles d’anthropologues mais je laisse tomber. À cette heure personne ne me paye pour chercher la vérité.</span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">4h 58 : une idée idiote s’incruste : en vrai c’est bizarre cette histoire de Futura-sciences. La journaliste scientifique Céline Déluzarche est décédée le 17 décembre 2021. Elle a posté l’article Peut-on mourir d’un manque de sommeil ? le 1er mars 2022. </span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h25 : à moins d'une pathologie associée, la privation de sommeil ne peut pas directement causer la mort d'une personne dit Céline Déluzarche post-mortem. L’ensemble de ma journée dépend de mon niveau de motivation au réveil dit Elrod. Il y a des témoignages sur YouTube.</span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h27 : je ne sais pas de quoi Céline Déluzarche est morte. Sur la photo accompagnant l’article elle ressemble à quelqu’un qui manque de sommeil. Soudain je réalise : cette femme morte à quarante-deux ans a eu une importance insoupçonnée dans ma vie. Elle fut comme moi une chercheuse de vérité mais avec une compétence en plus. Elle, capable de vous de comprendre en anglais quand ça parle de globules, de gènes et d’hormones. Capable de vous citer une étude, une vraie, de vous restituer une méta-analyse avec toutes les sources et les conventions requises et sans essayer de la faire coller avec une méthode miracle. Dans mon activité de recherche de la vérité elle m’a souvent sorti du pétrin, sans le savoir.</span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h32 : c’est l’heure des pompes. Mais depuis cinq minutes je suis en deuil et quelque chose dans l’existence même d’Elrod chie sur mon deuil. </span><br /><br /><br /></p>
GregDamonhttp://gregoiredamon.hautetfort.com/about.htmlTOUTE PERSONNE ÉTRANGÈRE AU SERVICEtag:gregoiredamon.hautetfort.com,2023-11-30:64734212023-11-30T07:06:33+01:002023-11-30T07:06:33+01:00 6h28 : encore un café, un de trop. J’ai des palpitations l’air vexé rentre...
<p><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">6h28 : encore un café, un de trop. J’ai des palpitations l’air vexé rentre le ventre pour pénétrer mes poumons mais je m’en fous : je fête le beau désastre de ma semaine. </span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">Hier matin, après avoir vaillamment arraché mon miracle aux dents acérées de la tête dans le cul, j’entends grincer une porte – la deuxième, à gauche. Cette porte qui est un portail spatio-temporel. D’une planète très lointaine d’un temps très ancien deux organismes biologiques envahissent le salon et assoient leur amour sur mes voies respiratoires. Je le jure : il me faut au moins cinq secondes pour réaliser que je les connais. L’un porte un pyjama de noël me pose un cherche-et-trouve sur la poitrine l’autre se plaint du bide. Ils ont l’air comme ça de venir en paix mais je sais que c’est le signal : deux heures de lutte contre l’inertie un millier de décisions à prendre un cocktail vitamines et protéines à faire passer d’un frigo aux trois quarts vides à leur métabolisme, cinquante-deux dents à détartrer à la seule force du verbe, deux sacs à vérifier, à bourrer de trucs sucrés, une navette à faire jusqu’à un lieu de relégation extrêmement sourcilleux sur les horaires –</span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">Mon humeur franchit à son tour des portails cosmiques depuis la dimension Elrod, rate son atterrissage. Il y a une inadmissible plage de deux heures à tenir. Comme on tient un rôle. J’ai envie de leur dire que le petit matin appartient à la poésie mais je ne crois pas qu’on leur ait implanté un traducteur universel. Alors je gueule. Un petit extraterrestre pleure. Je culpabilise. Il ne faut pas que ça se voie. Je le jure : c’est un métier. Une journée en soi. La seconde. Pas la dernière. Et elle je la reconnais instantanément, c’est la duplication d’un millier de journées identiques que j’ai connues dans des dimensions parallèles. Dans l’une je suis déjà mort d’épuisement, dans une autre je suis une grosse peluche velue dans une autre encore un empereur galactique qui fait régner la terreur. Et dans la dernière je suis un sale râleur dans une ville envahie par les marmottes. Et dans la mienne : je suis tout ça en même temps. </span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">Et puis : s’ouvre une nouvelle faille spatio-temporelle, je suis téléporté dans une pièce silencieuse, en sueur. Je reconnais les couleurs : faux lino des années 70. Boulot. Je croise une collègue – ce sera toujours une collègue. Dans la recherche de la vérité c’est comme ça, nous sommes essentiellement des femmes. Ça doit être novembre car on renifle. Elle a une tête – des épaules une colonne vertébrale – à porter toute la vérité, nos dix-sept étages de vérité, ses quatre millions de bouquins ses dispositifs anti-incendie plus les ordinateurs en libre service et les usagers qui s’énervent dessus sur ses épaules, sa tête, sa colonne vertébrale. Qu’importe, nous avons à coeur. Nous bossons. Nous vidons une cafetière la rechargeons, elle crache un jus noir de tartre. Nous mangeons sur le pouce, refaisons un café, cherchons la vérité. Passons devant des bureaux inoccupés, nos voix résonnent inhabituellement pour un mardi. Ça commence à faire beaucoup d’arrêts-maladie, je me dis, mais c’est novembre après tout – c’est toujours plus ou moins novembre quand on passe devant ces bureaux avec ce taux de caféine. Mais ce n’est qu’une remarque en passant j’y consacre au plus deux secondes car un homme ou une femme en vieux pull troué de propre sa vérité me hèle – il lui faut de l’aide, tout de suite, il ou elle doit imprimer un papier justifiant chômage, tout de suite, ou invalidité, ou fuite d’une guerre certificat de naturalisation ou autre chose dans ce genre – c’est devenu d’une complexité inouïe depuis que nous avons changé les machines. J’arrive, j’écoute, j’aide, puis un autre puis un autre puis un autre. Je passe mes journées devant beaucoup trop d’ordinateur, je peux l’attester : vague nausée, boule au ventre – intime, incessible – mais c’est ça qui est bon. QUAND SOUDAIN il est 16h30 ma collègue me parle d’un mail que j’ai encore oublié de lire, un machin de réunion je sais plus quoi. J’ai fait beaucoup trop de café me l’enfile cul sec et C’EST MAGNIFIQUE la tête me tourne mon estomac se retourne j’ai un vertige c’est le moment où le petit démon-Elrod ressurgit sur mon épaule – HI ! T’EN EST OÙ DE TON MATIN DE NOËL ? Je l’avais complètement oublié veux m’excuser mais ce n’est pas une attitude très winner alors je dévale un demi-escalier je me planque sur le demi-palier j’ouvre les bras je crie – </span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">JE SERAI VOTRE GUIIIIIIIIIIIIDE !!!...</span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">assourdi par les caissons amiantés, les faux plafonds qui suintent, le panneau ENTRÉE INTERDITE À TOUTE PERSONNE ÉTRANGÈRE AU SERVICE.</span></p>
GregDamonhttp://gregoiredamon.hautetfort.com/about.htmlHAHA. Et puis : HAHAHA.tag:gregoiredamon.hautetfort.com,2023-11-21:64719932023-11-21T07:12:48+01:002023-11-21T07:12:48+01:00 5h05 : HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA 5h05 : Je...
<p><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h05 : HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA</span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h05 : Je vous jure. Comme ça. </span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">HAHAHAHAHARFHARGHAHHAHAHAHHAHAHHAGGRHMMHPFHHH… </span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h05 : réveil. Pantoufles. Cuisine. Cafetière. </span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h06 : tiens, que fait Elrod de la question de la reproduction sociale ? </span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h07 : JE ME RÉPÈTE JE ME RÉPÈTE JE ME RÉPÈTE – </span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h08 : JE VISUALISE JE VISUALISE JE VISUALISE – </span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h10 : petit démon ironie passe faire un coucou. Tu vas enchaîner ta journée dans cet état ? </span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h10 : Il y a un truc étonnant avec la tête dans le cul. Nous y flottons comme dans un univers liquide. Y recevons des sensations qui n’existent que là, démangeaisons toutes douces au bout des doigts, ondes presque agréables dans le cuir chevelu, impression de flotter à dix centimètres de nos pantoufles. Par moments tout s’abolit on se retrouve dans une espèce d’univers infini sans dimensions ni poids. Ça pourrait être l’éternité, on flotte, c’est gris-noir, c’est bulle, tout ce qui n’en est pas, gosses, oiseaux, cheffe de service, canapé, Elrod même : fiction. Puis tout revient dans un grand CLANG ! Métallique : KO debout. Il faut un mental d’acier une sacrée expérience natatoire pour en sortir. </span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">Impermanence. Voile d’illusion. Oiseaux ou acouphènes on ne sait plus. Euphorie – abattement. Plutôt deux fois qu’une ! Mais avec quelque chose chimique (interrupteur, grosse seringue.). Et tout ça n’existe que dans notre cerveau. </span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h10, 30’’ : les bouddhas du passé du présent du futur doivent bien se marrer en me voyant mariner dans mon miracle. Mais ça reste une expérience. Cependant ce matin c’est dur. Je tape HAL ELROD dans Google images. Il a le parfait sourire du petit enculé qui méprise l’immensité de la lutte contre la tête dans le cul. Qui pourtant fait des morts. Je le sais : ce matin au lieu de faire mes affirmations rituelles j’ai tapé manque de sommeil dans Google et j’ai appris que </span><br /><br /><em><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">À long terme, en revanche, le manque de sommeil est délétère pour l'organisme. Un déficit chronique entraîne une baisse de la vigilance, des troubles de l'humeur et de la mémoire, une fatigue physique et psychique. Il favorise la prise de poids, augmente le risque de dépression, de diabète, de maladies cardiovasculaires ou de cancer. De très nombreuses études ont mis en évidence un risque de décès accru chez les personnes dormant moins de sept heures par nuit. Le mécanisme derrière cette augmentation n'est pas encore très clair : le déficit de sommeil pourrait accroître la production de cytokines inflammatoires et des hormones du stress, diminuer les capacités immunitaires ou provoquer des troubles du métabolisme.</span></em><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">C’est Céline Deluzarche qui le dit. La journaliste scientifique Céline Deluzarche dans un article de Futura-sciences.com du 1er mars 2022.</span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">HAHAHAHAHAHHAHAHAHAHAHHAHHAHHAHAHHAGGRHHAHAHAHAHAHA me dis-je. Car Elrod rétorque :</span><br /><br /><em><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">Nous sommes largement conditionnés par nos croyances sur le nombre d’heures de sommeil dont nous pensons avoir besoin… et le nombre réel d’heures de sommeil n’y change rien.</span></em><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">Je me sens baisé. Et ne saurais dire. Par qui. Par quoi.</span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h12 : le plancher s’est mis au judo. Je serre les fesses. Je suis au seuil d’une découverte fondamentale.</span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h16 : un bouddha tout de même. Je lui trouve les traits tirés. </span></p>
GregDamonhttp://gregoiredamon.hautetfort.com/about.htmlQuestion désirtag:gregoiredamon.hautetfort.com,2023-11-20:64718242023-11-20T05:44:55+01:002023-11-20T05:44:55+01:00 Bon. Reprenons. Elrod est un...
<div><div class="" dir="auto"><div id=":rf4:" class="x1iorvi4 x1pi30zi x1swvt13 xjkvuk6" data-ad-comet-preview="message" data-ad-preview="message"><div class="x78zum5 xdt5ytf xz62fqu x16ldp7u"><div class="xu06os2 x1ok221b"><div class="xdj266r x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">Bon. Reprenons.</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">Elrod est un individu de type nord-américain qui adore les mots réaliser ses rêves, exploiter son potentiel, croyances limitantes pense que le travail acharné est la clé de la réussite, qu’il suffit de s’imprégner de pensées positives et tout suivra.</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">Elrod est un individu qui croit que rien n’arrive sans raison mais qu’il est de notre responsabilité de choisir les raisons les plus stimulantes de la survenue des difficultés. Il cite Gandhi, il cite Einstein – mais il cite aussi Henry Ford, le grand industriel américain : <em>que vous pensiez être capable ou pas, vous avez raison.</em></span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">Bien. Mais. Elrod est également un individu qui a une idée très précise de votre réussite. C’est le pognon. Une Ferrari une grande maison assez de liquidités pour finir trois vies dans un quartier sécurisé en Floride interdit aux enfants. Elrod jouit de cette réussite.</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">On est contents pour lui. Ce n’est pas forcément la réussite qu’on souhaite pour soi mais s’il est content on est contents, on va pas juger de ce qui est bon pour les gens.</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">Mais. Il y a un mais. Où Elrod me cherche, moi qui vous parle. Car il ne se contente pas de déployer sa méthode miracle pour me transformer en <em>winner</em>. Il y met une dimension morale.</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">Là intervient un des concepts phares de son bouquin : le CLUB DES 95 %. Selon Elrod en effet le monde est divisé en deux catégories : 5 % des gens qui se prennent en main réussissent leur vie et 95 % qui restent dans la moyenne, c’est-à-dire la médiocrité. 95 % des gens dit Elrod se déclarent insatisfaits de leur sort et à la fin de leur vie 95 % des gens dépendent de leur famille ou du gouvernement pour survivre.</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">D’où vient ce chiffre ? D’une étude. Laquelle ? Mystère. On est sur de la citation sans source.</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">Ce qui est sûr c’est qu’Elrod trouve que vous êtes médiocre. Votre vie est de la merde car vous ne gagnez pas assez d’argent. Vous ne gagnez pas assez d’argent car vous n’exploitez pas à fond votre potentiel. Vous êtes victime de vous-même, de vos propres croyances, ces croyances sont limitantes.</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">Donc vous êtes un ou une minable.</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">Si vous étiez seulement un minable ou une merde ou une ratée ce ne serait pas si grave, mais vous êtes également un fils de pute. Une connasse. (Ce ne sont pas exactement les mots employés, c’est moi qui traduis.) Vous êtes un fils de pute une connasse car votre médiocrité se propage tel un virus mutant sur votre entourage.</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">Votre famille vos amis vos collègues. Oui, vos enfants aussi. Et même le chien.</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">J’ai un amour immodéré pour la médiocrité. Le mot grandeur m’arrache la gueule presque autant que le mot génie et je trouve qu’être moyen, médiocre, le type de base qui va pas en imposer aux autres c’est le meilleur exemple qu’on puisse donner aux jeunes.</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">Je veux dire. Qu’en tant que guide spirituel ça me fait chier de penser qu’il doit y avoir une élite qui réussit et une masse qui crève derrière. S’il doit y avoir réussite je suis communiste de la réussite. S’il doit y avoir un Éveil je suis communiste de l’Éveil.</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">Il ne s’agit pas d’une simple controverse philosophique. Il s’agit de notre vie. Il s’agit de notre corps de notre équilibre psychique. On a le droit de se révolter.</span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">Mais c’est mon sale petit esprit ironique-limitant. Il faut que j’y croie, que je m’y remette. Heureusement Elrod a une méthode pour reprogrammer mon subconscient. Question ambition. Question désir.</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">5h : réveil. Pantoufles. Cuisine. Bouton de la cafetière. Énorme tentation du gouffre, un gouffre bienfaisant de chaleur de draps, d’odeurs, de respiration de l’être aimé – mais le chat a entendu le réveil se met à miauler devant la deuxième porte à gauche. Ce connard de chat sera donc l’ange-gardien de ma motivation à être là à l’aube. À faire : café, table de camping, silence. Je dis ça comme ça mais c’est plus compliqué. À cette heure pour arriver là vivant et seul il y a un rituel très complexe. Laisser les pantoufles à la porte de la cuisine. Appuyer sur l’interrupteur sans le faire claquer. Attraper une tasse dans le placard et la poser sur le plan de travail sans bruit. Remplir un grand verre d’eau idem. Les exfiltrer depuis le salon, allumer toujours sans faire claquer, poser tasse et verre sur la troisième étagère de la deuxième billy, vérifier tabac mouchoirs feuilles briquet, retenir les glaires dans les bronches, accepter le nez encombré jusqu’à ce que je sois sur le balcon, à l’abri – discrétion, tapinois, éviter tout esclandre devant la deuxième porte à gauche. Parce que si le moindre bruit parvient à l’être qui sommeille derrière la deuxième porte à gauche, c’est la fin.</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">5h07 5h12 5h13 5h 28…</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">5h42 : chute de tension. Pourtant sur YouTube des Amerloques en surpoids dans leur garage. Des petites meufs hautement instagrammables. En sont à 92 356 jours de réveil à quatre heures du mat leur maquillage reste impeccable. Ou c’est moi qui me file des excuses minables. Ou l’algorithme veut me faire passer pour un faible.</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">5h43 : me concentrer sur la jubilation d’être le seul réveillé. Car il y a jubilation à être seul réveillé. Trois semaines que je fais le miracle, ça avance, j’ai fait des trucs, vraiment. Aligné des pages. Je ne sais pas ou ça va mais je m’y tiens. J’en veux. Allez, j’y –</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">(me concentrer sur les oiseaux)</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">Grincement – la deuxième porte à gauche. Pas huilée parce que les petits ça se réveille la nuit pile quand on baise. Un coup au coeur – je me lève me cogne à la la table de camping balance un juron dont je pourrais être fier si c’était une affirmation. Une belle nappe de café se répand sous l’ordinateur : fin de mon miracle, début de mes autres journées.</span></div></div></div></div></div></div></div><p><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;"> </span></p>
GregDamonhttp://gregoiredamon.hautetfort.com/about.htmlCette méthode s'appelletag:gregoiredamon.hautetfort.com,2023-11-18:64715722023-11-18T07:54:10+01:002023-11-18T07:54:00+01:00 Cette méthode s’appelle : MIRACLE MORNING. Elle : consiste à...
<p><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">Cette méthode s’appelle : MIRACLE MORNING. </span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">Elle : consiste à se lever une heure plus tôt, à commencer chaque jour comme si c’était le matin de noël de ton enfance. En faisant six choses : silence, affirmations, visualisations, lecture, écriture, activité physique.</span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">Je me lève à 5h du mat depuis 1998. Je fais des trucs avec le silence la lecture l’écriture. Mais je dois jouer le jeu. Suivre la méthode. Il en va de ce livre. Il en va de notre édification.</span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h : réveil. Pantoufles. Cuisine. J’appuie sur le bouton de la cafetière qui râle mais je sais qu’au fond elle m’aime beaucoup.</span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h05 : je me rends sur mon balcon. Ce sera le décor principal de nos prochaines aventures : un temple ou un ring d’un mètre de large sur six mètres de large, occupé d’un côté par les vélos et trottinettes de l’autre par toutes les merdes non encore emmenées à la déchetterie. S’ouvre devant moi (l’espace infini d’un cosmos qui pourrait être néant) une cour carrée ceinturée par des résidences La cour est séparée en deux par un grillage, de mon côté c’est du HLM, la cour est revêtu d’un ragréage dégueulasse massacré de l’intérieur par des racines, de l’autre c’est du parc privé avec de charmants bouts de pelouse ombragés. </span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">Mais à 5h du mat tout ceci n’existe pas encore : la pollution lumineuse laisse à peine distinguer trois pins qui foutent une tête aux immeubles, un cerisier (toujours de bon ton quand on s’attaque à un truc vaguement japonais) et derrière, la barre de l’immeuble d’en face où s’allument et s’éteignent alternativement d’autres vies d’autres insomnies d’autres abonnement Netflix d’autres corps. Juste avant l’aube c’est le moment idéal pour être seul et pas vraiment seul – de jour on voit surtout passer des corbeaux et des pigeons mais ce n’est pas eux qu’on entend. Juste avant l’aube c’est une magnifique variété de chants que je ne sais pas identifier, je le regrette mais ce n’est pas le moment de me piquer d’ornithologie j’ai du boulot : café, cigarette, respiration ventrale. </span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">Je fais durer le silence. Une table de camping, un tabouret pliant : mon royaume.</span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h10 : affirmations. Là je dois me dresser fièrement dire à vois sonore JE SERAI VOTRE GUIDE ! JE SERAI L’HOMME QUI A ÉCRIT CE BOUQUIN, QUE VOUS AVEZ ENTRE LES MAINS. !!! JE SERAI CELUI À QUI VOUS DONNEZ VOTRE POGNON, HAHA !!!!! Les problèmes commencent : sur le balcon d’à côté le voisin joue sur son portable expulse un kilo de glaires. Un petit fil de voix tout geignard sort de ma bouche –</span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">Le chat à me regarde bizarrement.</span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h15 : visualisations – euh... qu’est-ce que je dois visualiser ? Moi terminant héroïquement ce bouquin ? Vous le dédicaçant ? Encaissant des droits d’auteur à cinq chiffres ? Chauve, en robe safran, un rouleau à la main ? Parlant – de quoi, devant qui ? </span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">(Apnée)</span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h20 : c’est facile, pompes, tractions australiennes, squats. Quelque chose se passe : l’oxygène me parcourt, mes muscles reprennent de leur superbe, le dos un semblant de verticalité. Sueur en grosses gouttes sur le carrelage, je crève de soif – mais content.</span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h25 : lecture – des choses inspirantes, Elrod préconise. Un œil sur ma bibliothèque : Leonard Cohen, Le Livre du désir, ça devrait aller.</span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h27 : sans surprise oui ça va. Oui ça inspire.</span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h28 : j’accompagne l’inspiration d’une défécation purificatrice. </span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h30 : écriture – nous voilà enfin réunis. </span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">…</span><br /><br /><span style="white-space: pre-wrap; font-size: 14pt;">5h46 : Putain que j’ai la tête dans le cul.</span></p>