09/11/2013
Encore un mec bourré qui parle
y a plus de saison qu'il disait
les feuilles ne tombent plus en automne
à un moment les arbres sont à poil voilà tout
et tremblent comme des junkies
nous sommes en novembre 2013
je n'ai rien à dire sur Lou Reed
je l'air rien à dire sur Lou Reed
et les platanes sont en manque
nous n'avons jamais été civilisés
nous n'avons jamais voulu le faire croire
que dans les face à face avec nos face à main
ou quand il fallait gagner de l'argent
prière de retrouver ma vie
dans l'état où je l'ai laissée en entrant
il n'y a plus de saisons qu'il disait
mais bientôt y aura du vin chaud
et tout ça n'est qu'un jeu pour être accro
c'est pas New York
c'est pas la drogue
mais on fera un effort
perdre la face
la regagner au tour suivant
récupérer son manteau un dernier verre et tout miser une un coup de reins
je n'ai rien à dire sur Lou Reed
c'est toute la musique qui me manque
voilà tu l'as ton scoop
camarade
08:00 Publié dans Gueules de bois | Tags : automne, arbres nus, novembre 2013, mec bourré qui parle, lou reed, la musique, scoop | Lien permanent | Commentaires (0)
03/11/2013
Novembre, comme d'hab
il essaie une grimace
les deux extrémités de la bouche tirés vers le haut
il l'a vue à la télé
mais il s'y prend mal
la peau craquelle dans les coins
08:11 Publié dans Gueules de bois | Tags : novembre, grimace, télé | Lien permanent | Commentaires (0)
13/10/2013
Fin de série VI - les clés
Rends-toi à l'évidence, tu ne comprends rien à ce mec. Tu voudrais bien, mais il y a les autres qui te regardent. Et puis il faut rentrer. Il va bientôt faire nuit. Tu mourras pas ce soir. Tu mourras pas pour savoir ce que ça fait d'être lui, de s'afficher avec lui. Et d'être regardé.
La seule chose qui ne fait aucun doute, c'est que tout ce qu'il raconte, tu le connais déjà. Le monde et ses yeux. L'exclusion. Sa bave. Et puis la classe. Crever au pilori plutôt que d'être dans les gradins avec ceusses qui rient. Bien sûr bien sûr. Mais ce que tu ne diras pas, c'est comment toi aussi tu es passé de l'autre côté.
Depuis la naissance des triplés.
Toi aussi, maintenant, tu es celui qui a laissé ce monde avec les clés dessus et bonne chance aux suivants pour s'en démerder.
(Petite prose en avant-poste d'un travail en cours...)
09:48 Publié dans fins de séries, Gueules de bois | Tags : les clés, triplés, le monde comme il est, tu ne comprends pas ce mec | Lien permanent | Commentaires (0)