24/08/2023
À quatre ans Fabrice
À quatre ans Fabrice a porté un pull qui grattait, il a fait une crise de nerfs de trois jours et trois nuits.
Matthieu est le fils d’un philosophe connu, après une thèse en génétique cellulaire il a filé au Népal et s’est rasé la tête.
Alexandre est handicapé moteur et chrétien pratiquant. Il a passé les dix-sept premières années de sa vie dans une institution spécialisée.
Dès l’école maternelle Fabrice a été un être à part. Étranger aux règles du jeu des autres. Peinant à s’adapter à la norme à obéir à se conformer. Il s’est longtemps senti coupable de cette différence et s’est structuré par rapport à cette culpabilité.
Malgré son handicap Alexandre est devenu philosophe s’est marié a fait de charmants enfants.
Matthieu a commencé à écrire sur le tard , à ce moment il joussait déjà d’une certaine position dans le bouddhisme tibétain, devenant notamment l’interprète français du Dalaï-Lama.
Matthieu Fabrice Alexandre ont une compréhension aiguë des carences spirituelles contemporaines et du mal-être qui en résulte.
Alexandre vient des grands mystiques chrétiens. Bloqué sur son chemin spirituel il a compris qu’il lui fallait un prêtre QUI SOIT AUSSI un moine bouddhiste. Il a déménagé en Corée.
Fabrice tient l’hypersensibilité, qui nous fait tant souffrir, pour une force incroyable et toute personne qui a fait, inventé ou réformé un truc important, est hypersensible.
En Corée Alexandre a relu maître Eckhart et L’Ecclésiaste, dans un hôtel charmant avec un beau jeune homme et une boîte de capotes.
Quand il avait quatorze ans Fabrice a pris des cours de dessins avec une jeune fille mongolienne et a appris avec elle la vérité de l’art.
Matthieu emploie vraiment souvent le mot bonheur. Il lui adjoint souvent l’adjectif véritable.
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23/08/2023
ET DONC TU –
07:10 Publié dans Spi, développement perso | Lien permanent | Commentaires (0)
18/08/2023
ET PUIS UN JOUR UN BOUQUIN T’AGRIPPE SANS QUE TU AIES RIEN DEMANDÉ –
Ces bouquins – les bouquins de développement personnel – sont partout. Sur les présentoirs des libraires. Au supermarché. Dans les stations-service. OK. Mais ils ont déjà envahi ton foyer : rebord de l’étagère. Table de nuit. Dans la boîte d’échanges de bouquins de la MJC où les gens laissent les ordures qu’ils ont la flemme d’amener au recyclage. Même à l’affut par-dessus ton épaule, à l’heure où tu écris. Ils attendent leur heure, ils savent bien qu’un jour tu.
Lorsqu’un bouquin te guette comme ça sur la table de nuit il y a beaucoup plus de chances que ce soit un bouquin de développement personnel qu’un bouquin de poésie contemporaine.
Fatidique. Statistique. Tu es le premier à regretter. C’est comme ça : un jour tu en ouvres un.
Tu trouves pas ce que tu cherches ou alors pas exactement alors un livre en entraîne un autre et puis un autre et puis un autre. C’est comme une bobine, tu tires un fil des kilomètres d’autres fils s’amènent de plus en plus embrouillés de plus en plus empoussiérés.
Et c’est là que ça commence – sans filet, sans doublure – tu te lances, tu plonges. Tu feras ça sérieux.
C’est ta vie que tu mets en jeu. Ce serait dangereux pour tout le monde qu’on oublie ça.
(Insomnie.)
09:02 Publié dans Spi, développement perso | Lien permanent | Commentaires (0)