Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18/08/2023

ET PUIS UN JOUR UN BOUQUIN T’AGRIPPE SANS QUE TU AIES RIEN DEMANDÉ – 

Ces bouquins – les bouquins de développement personnel – sont partout. Sur les présentoirs des libraires. Au supermarché. Dans les stations-service. OK. Mais ils ont déjà envahi ton foyer : rebord de l’étagère. Table de nuit. Dans la boîte d’échanges de bouquins de la MJC où les gens laissent les ordures qu’ils ont la flemme d’amener au recyclage. Même à l’affut par-dessus ton épaule, à l’heure où tu écris. Ils attendent leur heure, ils savent bien qu’un jour tu.

Lorsqu’un bouquin te guette comme ça sur la table de nuit il y a beaucoup plus de chances que ce soit un bouquin de développement personnel qu’un bouquin de poésie contemporaine.

Fatidique. Statistique. Tu es le premier à regretter. C’est comme ça : un jour tu en ouvres un.

Tu trouves pas ce que tu cherches ou alors pas exactement alors un livre en entraîne un autre et puis un autre et puis un autre. C’est comme une bobine, tu tires un fil des kilomètres d’autres fils s’amènent de plus en plus embrouillés de plus en plus empoussiérés.

Et c’est là que ça commence – sans filet, sans doublure – tu te lances, tu plonges. Tu feras ça sérieux. 

C’est ta vie que tu mets en jeu. Ce serait dangereux pour tout le monde qu’on oublie ça.

(Insomnie.)

Les commentaires sont fermés.