Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23/06/2014

Expos + lectures en jardin

 

gilles maignaud,lecture,caluire,patricia beaulieu,claude yvroud,michael moretti,samantha barendson,yve bressande

 

 

Avant que j'écrive d'autres saloperies sur le soleil, et qu'il se venge en nous refilant un week-end pourri, faut quand même que je vous tienne au courant : ce week-end se tient une exposition accompagnée de lectures et de danse dans le jardin de Gilles et Pierre-Gilles Maignaud, 26 chemin des peupliers 69300 Caluire.

Pour ceux qui n'ont pas encore eu la chance d'y aller, la maison Maignaud, c'est un bout de conte de fées à cinq minutes de Lyon, avec oeuvres d'art partout et carpes japonaises.

Pour ma part, j'irai déclamer le dimanche 29, avec Patricia Beaulieu lisant les textes de Claude Yvroud, Michaël Moretti et Miguel Gonzales. Mais c'est pas une raison pour se priver des réjouissances du samedi; hein, y aura Samantha Barendson, Yve Bressande et Arie Fitria.

Cette expo et les lectures qui vont avec étant raisonnablement diurnes, il va sans dire qu'elle sont vivement conseillées aux enfants, aux femmes enceintes, aux assistantes sociales débordées, aux mémés couche-tôt, aux loups-garous insomniaques et aux usagers des transports en commun (le bus C5 passe par là).

Rendez-vous à 16 heures dimanche !

 

22/06/2014

Pour saluer le retour de l'été...

Je t'emmerde, soleil. Tu peux me cracher à la gueule tous les marteaux que tu voudras, tu me la fais pas, à moi.

Quinze milliards d'années. Que tu nous la fais avec les mêmes ficelles.

Oh, pour l'ostentatoire, tu sais y faire. Te traîner, paresser et flâner jusqu'à onze heures du mat, tu t'y connais. Tu prends ton temps, tu grignotes encore un bout de short aux jambes des filles - au moins trois centimètres depuis l'année dernière, si ne me trompe pas - , tu fais ton numéro, ta grosse gueule brûlante et tes  bruits de salle de bains, et puis quoi.

Tu deviens prévisible.

Je t'emmerde, toi et tes flammes. Toi et ta susceptibilité. Toi et tes carnages dans les maisons de retraite. Toi et ta symbolique guillotinesque de néant. Et tes ventes record de brumisateurs.

Je t'emmerde, et je te laisse ta putain de photosynthèse, tes brûlures saisonnière, ta soif.

Devait être ton chef d'oeuvre, la soif. Ça t'irait bien, ça une clientèle captive.

Eh bien, pour ta gouverne, je l'emmerde, ta soif. Je m'en passerai pour cet été.

Tu sais quoi ?

J'ai emporté la mienne.

Je l'avais en naissant.

 

19/06/2014

Le clavier ou le médecin

ça fait des semaines

que je n'ai pas écrit

quoi que ce soit qui ressemble à de la poésie

ça fait des semaines

que j'ai cessé d'être poète

pour redevenir

un peu tout le reste

& surtout le n'importe quoi

on dit un citoyen un contribuable un bénéficiaire de la sécurité sociale

un fils à papa un père de famille un amant un travailleur précaire

un fumeur modéré quoiqu'il y a des jours

un barbu un mec pas alcoolique mais ayant quand même un rapport quelque peu

un bouffeur d'huile d'olive souffrant de troubles du sommeil avec prédisposition génétique pour l'hypercholestérolémie

un lecteur bordélique un ancien bègue qui parle trop un piéton négligent quant aux feux de signalisation

mais poète non

pas le temps

pas la disponibilité d'esprit

s'agit plus de vivre

s'agit de trouver

la bonne pathologie

la bonne sociologie

la bonne posologie

on ne te laissera pas vivre sans définition mec