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12/05/2014

Verso + le Syndicat des poètes à la Cave Littéraire ce samedi

Passent les jours, et toujours revient la saison des gueuloirs.

Ce coup-ci, c'est à la Cave littéraire, Espace Jacques Prévert 90 avenue de la Verpillière 38 090 Villefontaine que ça se passe, et en collaboration avec la revue Verso.

Adoncques, ceux qui auront le courage de prendre le train/covoiturer/piquer des deux jusqu'aux confins de l'Isère auront le plaisir de voir d'entendre, à partir de 18 heures 30, Bernard Deglet, Pauline Catherinot, Alain Wexler et moi, le tout sur une exposition de photographies de Josette Vial.

Merci à l'équipe de la Cave littéraire, ainsi qu'à Alain Wexler, grand manitou et éditeur/découvreur/maquettiste/imprimeur/attaché de presse/poète revuiste depuis... 1977 !

Toutes infos utiles ici

 

11/05/2014

WTC

world trade center, irak, afghanistan, sur la dépression nerveuse, barbus, freedom fries

 

Tu sais,

moi je suis comme les tours jumelles.

Je tombe, j'entraîne tout avec moi.

Tu changeras de visage.

Tu revendras ta bienveillance sur Ebay.

Tu regarderas mes barbus avec suspicion.

Tu mettras la pâtée à mes Afghans.

Tu envahiras mon Irak.

Et tu renommeras mes patates.

 

08/05/2014

Paco

 

francisco sanchez gomez,paco de lucia,synapses,transmetteurs neuronaux,flamenco,guitare

 

 

Les synapses de Francisco Sanchez Gomez sont des êtres vivants.

Je le dis, parce que je n'ai vu figurer cette information dans aucune nécro.

Et pourtant c'est évident. Je le sais depuis longtemps. Depuis que j'ai l'âge de jouer No woman no cry à la guitare. Et j'ai remarqué ça sans être un aficionado du flamenco, ni même un mec que le flamenco intéresse plus d'une heure par an.

Vous me direz : cet homme a révolutionné le flamenco avant l'âge de vingt ans. Vous ajouterez : seulement on s'en fout, du flamenco. Et je serai bien de votre avis.

Mais on ne se fout pas des synapses de Francisco Sanchez Gomez.

Les synapses de Francisco Sanchez Gomez ont une histoire. Les synapses de Francisco Sanchez Gomez ont leur sensibilité. Les synapses de Francisco - et puis merde - Paco de Lucia ont, elle aussi, leur dignité d'être n'ayant pas demandé à vivre, et essayant d'exister en détruisant le moins possible autour d'elles.

Je parle des synapses à mains. Des synapses à guitaristes, de ces synapses qui président aux gammes chromatiques et aux modes espagnols.

Il fallait douze heures de travail par jour à Paco rien que pour garder le niveau, disait-on. Douze heures par jour pour que ça soit facile. Et spontané. Et naturel. Ou tout ce qu'on voudra. Duende.

Des synapses d'une sensibilité pareille ne se mènent pas au fouet. Il fallait du doigté, du tact et une patience infinie. Elles devaient connaître les tourments des génies, la peur de l'incompréhension, le trac, la terreur de décevoir après avoir été au sommet, peut-être des caprices de diva.

Maintenant qu'il est mort, qui va leur apporter cette tendresse d'apiculteur ?

Y a-t-il dans les espaces intermédiaires un service de retraitement des synapses guettant l'éclosion des guitaristes prodiges ?

Y a-t-il une métempsychose pour les transmetteurs neuronaux ?