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01/07/2014

Un baquet plein de poèmes

Si on me foutait dans une boîte avec tous mes poèmes, là tout de suite, qu'on clouait ça, qu'on jetait une pelletée de terre dessus et qu'on allait boire un coup, qu'est-ce qu'il en resterait ?

Un baquet de poèmes ? Une boîte à poème ? Un corps avec un témoignage de milliers d'instants parfaitement immangeables pour des vers qui ne savent pas lire ? Un reader's digest pour anges qui s'emmerdent ? Un sachet fraîcheur pour nécrophiles pointilleux ?

Est-ce que ça s'enflammerait aux feux follets ? Est-ce que ça matelasserait la Terre ? Est-ce que ça tiendrait chaud ? Est-ce que ça ferait de la musique ? Est-ce que ça ferait danser les macchabées décharnés ? Est-ce que ça produirait des gaz à faire rougir les cuisses des jeunes filles qui passent en minijupe devant le cimetière ? Est-ce que ça ferait tout éclater au premier pet d'asticot ?

Est-ce que ça tempèrerait l'impression de gâchis qui grignote jour et nuit le Grand Machin Universel Infiniment Balèze et Infiniment Bon depuis qu'il a commencé sa dépression ?

Il y a des jours où il ne faut pas trop réfléchir pour se mettre à bosser...

 

28/06/2014

Le type à qui je parlais

 

Heptanes.jpg

(photo Fred Houdaer. Enfin je crois. Je l'ai piquée sur son blog.)

 

 

Pour ceusses qui n'auraient pas compris à qui s'adressait le post précédent, il s'agit d'un individu de type crypto-gascon au crâne rasé intitulé Heptanes Fraxion.

Ce monsieur est l'auteur d'un Calepin (c'est le titre) qui, actuellement, accompagne mon shoot de caféine matinal et contribue à rendre ma journée un peu plus acceptable.

(s'il y a des enfants parmi vous, retenez bien ça : la poésie c'est comme les clopes, c'est le matin que c'est le meilleur)

Je sais, je ne fais pas de pub d'habitude, mais ce coup-ci c'est différent parce que :

1) le Calepin en question est hors commerce et ne risque donc pas de détourner mes millions de lecteurs potentiels ;

2) Il y a quatre mecs vivants dont l'écriture dont l'écriture me fout une claque à la tronche à chaque fois que je les lis. Tous peu, mal ou pas publiés. N'y cherchez aucune espèce d'arrière-pensée politique, c'est comme ça. Et il se trouve qu'Heptanes en fait partie.

Un exemple au pif :

 

... y a le fameux bus qui part pour les steppes... le vieux bus censé traverser... 350 kilomètres de dépression très fertile... un autre monde... soi-disant désert... un lieu saint ou selon... un lieu de perdition... qui remédiera peut-être... à ce truc qui ne veut pas que je vive...

 

Pour résumer :

Employés de bureaux, agents du patrimoines, chômeurs informatisés, hanteurs de cybercafés désoeuvrés, mères de familles à l'heure de la sieste, insomniaques accros à la souris, sortez-vous donc les doigts du cul de Facebook et allez donc faire un tour sur son blog. Je vous garantis que c'est un des trucs les plus vivifiants que vous pourrez trouver sur la toile.

 

26/06/2014

Pour en finir avec sa mère la pute l'astre solaire

T'as pas tort Heptanes, mais le soleil c'est mon ennemi personnel depuis des lustres.

D'abord, il y a la dignité, merde. J'ai jamais demandé à me transformer en gros marsouin en slip échoué sur le canapé et incapable de se secouer — et ce, même devant ma femme et mon gosse, alors que pour l'une je suis censé être un mélange de James Dean et de Jim Morrison, et pour l'autre un mélange de Superman et de Bernard Lavilliers.

Paie ton mystère par temps de canicule.

Notre contentieux est déjà ancien. Je peux essayer de me consoler en me répétant un mantra, genre :

N'est-ce pas merveilleux de se sentir piégé ?

Mais je ne suis pas sûr que la poésie soit assez puissante pour conjurer cette putain de saison à touristes et à aisselles moites.

Le soleil... Tu parles...

Regarde un peu ce qu'il a trouvé, ce coup-ci, cet enculé : il a déposé un préavis de grève pour ce week-end. Du coup, la belle expo-lecture à laquelle Gilles Maignaud avait eu la gentillesse de me convier, est annulée !

Je suis le premier à reconnaître le droit de grève. J'ai été pris en otage par la SNCF il y a peu de temps. Bon, ils ont fini par me relâcher, vu que personne ne voulait payer ma rançon.

Mais là, quand même, il y a de l'abus !