26/06/2014
Pour en finir avec sa mère la pute l'astre solaire
T'as pas tort Heptanes, mais le soleil c'est mon ennemi personnel depuis des lustres.
D'abord, il y a la dignité, merde. J'ai jamais demandé à me transformer en gros marsouin en slip échoué sur le canapé et incapable de se secouer — et ce, même devant ma femme et mon gosse, alors que pour l'une je suis censé être un mélange de James Dean et de Jim Morrison, et pour l'autre un mélange de Superman et de Bernard Lavilliers.
Paie ton mystère par temps de canicule.
Notre contentieux est déjà ancien. Je peux essayer de me consoler en me répétant un mantra, genre :
N'est-ce pas merveilleux de se sentir piégé ?
Mais je ne suis pas sûr que la poésie soit assez puissante pour conjurer cette putain de saison à touristes et à aisselles moites.
Le soleil... Tu parles...
Regarde un peu ce qu'il a trouvé, ce coup-ci, cet enculé : il a déposé un préavis de grève pour ce week-end. Du coup, la belle expo-lecture à laquelle Gilles Maignaud avait eu la gentillesse de me convier, est annulée !
Je suis le premier à reconnaître le droit de grève. J'ai été pris en otage par la SNCF il y a peu de temps. Bon, ils ont fini par me relâcher, vu que personne ne voulait payer ma rançon.
Mais là, quand même, il y a de l'abus !