Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/03/2015

Simon, Paola, Jacques & moi

allonneau 1 001.jpg

allonneau 2 damon 1 001.jpg

 

Une critique des deux dernières livraisons du Pédalo Ivre, à savoir La Vie est trop vraie de Simon Allonneau et mon D'origine, est à lire dans le dernier numéro de la revue Décharge. Vous pouvez cliquer sur l'image pour l'agrandir, ou, mieux, vous pouvez commander la revue en cliquant sur le lien ci-dessus.

Merci à l'équipe de Décharge pour ces encouragements, et en particulier à Jacmo, si c'est bien l'auteur de cette chronique.

Quant à un axe Polder/Gros Textes/Le Pédalo ivre, je suis le premier à abonder dans son sens, d'abord parce qu'en tant que lecteur, ces maisons publient à mon sens ce qui se fait de plus vivant en poésie aujourd'hui, ensuite parce que, si le planning de publication du Pédalo avance comme prévu, la tendance devrait encore s'accentuer dans les mois qui viennent.

 

Dans un autre registre, Paola Pigani échauffée par quelques propos malheureux de Jacques Réda sur la poésie et l'oralité, m'adresse un petit clin d'œil sur son blog. 

Cara Paola, je suis bien d'accord avec toi, mais le droit à causer comme un vieux con reste un droit fondamental, pour ceusses qui ont écrit un jour des choses magnifiques comme pour les autres...

 

15/02/2015

Égorgez une chèvre pour Allonneau...

allonneau2.jpg

... ou alors, si vous avez la fibre trop brigittebardesque pour faire du mal aux animaux, allez sur le site du Pédalo Ivre et achetez son bouquin. Ou mieux. Posez une semaine de congés et harcelez votre libraire préféré, un jour avec une fausse barbe, le lendemain avec une perruque blonde, le surlendemain en Burqua, pour qu'il commande des stocks dignes de ce nom de ce petit chef-d'œuvre intitulé La Vie est trop vraie — c'est peut-être un peu grossier comme ruse, mais des fois les libraires sont moutonniers. 

Et pourquoi donc ? Parce qu'Allonneau, ce petit jeune d'à peine mon âge qui fait du skate du côté de Lille, est un poète comme il s'en compte sur les doigts de la main gauche d'un Django Reinhart qui serait atteint de lèpre. Un poète qui me fait remettre en cause tout ce que je croyais savoir sur la poésie. Ceux qui ont lu son Polder paru en 2013 et préfacé par rien que moins que Pennequin sont déjà au courant, mais là il enfonce le clou.

Une preuve ? Voilà :

 

mon chat se promène toute la journée en murmurant le chat c'est vraiment un truc génial (p.53)

 

Mais encore ?

 

moi

je ne suis pas arrogant

un conducteur roule à contresens. je ne demande même pas aux policiers s'il est ivre

je me tais et je meurs (p.8)

 

L'absence de majuscules est d'origine, et d'ailleurs, comme me l'a dit récemment son directeur de collection, on n'aime pas trop les majuscules au Pédalo. De toute façon, dans le monde d'Allonneau, rien ne mérite de majuscule. Il y a évidemment dans son bouquin quantité de textes plus longs que ceux que je viens de vous citer, mais 1) je ne suis pas payé pour faire cette critique, moi qui n'en fais jamais, je n'ai donc aucune raison de me faire chier à recopier du texte, et 2), je ne voudrais pas vous déflorer la lecture de ce livre.

De toute façon, vous avez déjà compris : depuis qu'Allonneau publie, le scandale de la mort de Topor est un peu moins douloureux.

 

29/01/2015

D'origine

D'origine.jpg

Après les fêtes, après les meurtres, après les soldes, après les opérations du cœur et les pseudo-polémiques zemmouro-houellebecquiennes, fallait bien essayer de relever la tête avec un peu de poésie. Ces jours-ci paraît donc D'origine, mon nouveau recueil de poésie parue dans la collection poésie du Pédalo ivre, dirigée par Frédérick Houdaer.

Première réaction à chaud, de François-Xavier Farine, que je remercie au passage :

Il s'agit de poèmes-slogans de poèmes-revendications de poèmes de révoltes tous azimuts, de poèmes qui gueulent au mégaphone de l'être, qui empoignent la liberté, toutes les libertés et toutes les injustices à bras-le-corps, de poèmes-performances aussi, de ceux qui n'ont pas non plus la tête pleine d'eau mais de poèmes qui s'appuient, au contraire, sur la réalité quotidienne (la plus « triviale », la plus ordinaire, en tout cas) - avec laquelle il faut sans cesse batailler - pour exister coûte que coûte, de poèmes vitaux donc, de poèmes de survie et de combat.

D'origine est commandable ici

...

 

il y a sûrement une guerre quelque part

 

ailleurs on relève les cadavres deux jours après le séisme

 

ailleurs encore il y a ce truc avec l'eau contaminée

 

et des enfants bizarres naissent aux abords d'une usine de teinturerie tatare

 

pendant ce temps-là

 

j'engraisse

 

j'engraisse

 

j'engraisse et les deux bourrelets qui paissent de chaque côté de moi

 

commencent à vivre leur vie propre

 

 

 

enfin

 

il aura fallu que j'ai quelque chose à dire sur les banlieues pavillonnaires

 

même si je préférais

 

- t'en souviens-tu ? -

 

avoir des trucs à dire sur le fait de baiser dans des monuments classés patrimoine UNESCO


...

 

 

PS : En même temps et chez le même éditeur paraît La Vie est trop vraie de Simon Allonneau. Bien que je ne fasse généralement pas de critique ici, je vous donnerai très prochainement des nouvelles de ce livre, tellement il m'a retourné le cerveau. D'ici là, , à la vôtre.