09/02/2014
Les affaires reprennent
Cher Monde Cruel.
C'est encore moi.
Oui, je t'ai négligé.
Oui, les femmes les enfants les administrations le travail et tout le reste.
Mais ce n'est pas la raison principale.
La raison principale, c'était le Gros Truc en Prose.
Celui qui m'occupe depuis plus d'un an et demi.
Qui m'a fait déserter les bistrots.
Qui m'a pratiqué l'ablation d'un bon nombre d'heures de sommeil.
Qui a dû me foutre ma banquière à dos d'une façon ou d'une autre.
Alors, voilà : cette fois c'est fini. Je te le dis et je le répéterai sous la torture, je ne disséquerai plus une seule virgule avant au moins deux ans.
C'est que merde, d'abord.
Il n'y a pas que ça.
Dans la vie. À ce qu'on dit.
Il y a aussi le Syndicat qui s'internationalise.
Ça, c'est grâce aux bons soins de la grande Samantha.
C'est-à-dire que nous voilà en lien avec la "non-revue de littérature et autres" Margutte, en Italie.
Tu peux lire ça en italien, ou en français, comme tu préfères.
Et si mes rapports avec l'Italie et l'italien t'intéressent, tu peux toujours aller voir chez Polder si j'y suis.
Mais il n'y a pas que ça.
C'est que les affaires reprennent, dans le coin.
En mars, par exemple, tu me verras (avec ou sans les camarades du syndic) m'égosiller cinq fois en à peine dix jours.
Le mercredi 19 mars, d'abord, l'Arald organise une série de tables rondes autour du thème "La poésie et aujourd'hui".
Et ça déclamera sec : Bouchoueva, Bobillot, El Amraoui, Pireyre, Zadek... et mézigues, un peu vers la fin.
Le 22 mars, avec l'Espace Pandora et la Tribut du verbe au Clac'son (Oullins) à partir de 18 heures.
Puis, le 24 et le 25, braquage poétique au Carré 30 (Lyon) avec Bressande & Brérot.
Et pour finir, le Syndicat, en son nom pour le coup, ira chanter le printemps au CEDRATS le 31 mars.
Et après, qu'ils osent dire que les gens veulent plus bosser...
22:12 Publié dans Gueules de bois, Gueuloir, Revues, Web | Tags : gros truc en prose, lectures, syndicat des poètes, margutte, italie, brérot, bressande, arald, mohammed el amraoui, emmanuelle pireyre, annie zadek, jean-pierre bobillot, beau linge, la tribut du verbe, pandora | Lien permanent | Commentaires (1)
06/01/2014
Du ciel, des champs
à F. G.
dans mon souvenir du ciel
il y a une nationale qui avance droit devant
un platane tous le dix mètres
des couronnes de motards morts
des machines agricoles
des monticules bâchés de plastique avec des pneus pour tenir l'ensemble
des bornes kilométriques
des bornes kilométriques
mais pas d'homme
dans mon souvenir du ciel
ce qui comptait c'était de ne pas regarder le ciel
de gris à rose via une fiole d'orangé dans la gueule
un avion et sa déjection solide
une buse punaisée là-haut et des fous en parapente
tout
et tout ce qui nous chie dessus aussi
sauf le ciel
dans mon souvenir
on ne pouvait même plus écrire CIEL
et je t'en ai voulu pour les nuages
les chiens crevés les hérissons les lapins en bouillie on les voyait bien
mais ceux de là-haut surtout pas
tout ça
c'était du néant
le même signe particulier que moi ça ne s'invente pas
pas de panique on avalerait ça en quelques heures
ce ne serait que l'affaire d'un petit trajet de bagnole
c'est ce que promettait papa
et on y croyait
avec une ferveur à retenir notre respiration jusqu'à ce qu'on aperçoive les tours et les feux rouges
en attendant tout puait l'essence et la bouse de vache
et c'était ça la vie
pourtant je ne veux pas croire que nos parents nous détestaient à ce point
alors oui je t'en ai voulu pour ton ciel et tes nuages
mais après j'ai réfléchi
ce n'était peut-être pas le ciel
c'était peut-être mon torticolis
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A part ça ?
Fabienne Swiatly évoque Mon Vrai boulot sur le site remue.net, avec en prime une interview de Fred Houdaer sur la naissance de la collection poésie du Pédalo Ivre.
15:45 Publié dans Bouts de peau, Revues | Tags : ciel, nuages, nationale, motards morts, swiatly, pédalo ivre, mon vrai boulot | Lien permanent | Commentaires (0)
22/12/2013
Décharges, soifs, etc
Avec tout ça, j'ai oublié de vous dire : le n°160 de la revue Décharge vient de sortir. Ce numéro contient entre autres le dossier "Aller à la ligne ? ", sur l'initiative de Patrick Argenté, et auquel j'ai participé.
Et puisque c'est bientôt noël, le bon barbu Mimmo Pucciarelli a mis un bonnet rouge et blanc à la couverture du premier recueil collectif du Syndicat des poètes qui vont mourir un jour.
Reprenant les textes que nous avons présentés au cours de notre série de lectures 2012-2013 au Cedrats, J'ouïr/Souafs !/Camarades ! c'est le GROS LIVRE ROUGE à lire, à gueuler, à s'envoyer derrière la cravate sans modération.
10:01 Publié dans Livre, Publications, Revues | Tags : décharge, aller à la ligne, patrick argenté, claude vercey, mmimmo pucciarelli, syndicat des poètes | Lien permanent | Commentaires (0)