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12/02/2014

Cracher

Cette fois, c'en était trop. Je me suis mis au bord du trou et j'ai rassemblé ma salive.

Cracher ! Faire sortir la matière, la malaxer, mélanger en interne la rancoeur la plus chère et l'heure de sommeil en moins. Le démon des pointeuses. Les retards de courrier et la trentaine qui vient. Et pour le goût, la mauvaise foi, l'unique et intestine...

La perte financière n'est pas si énorme, mais c'est le principe.

Je me suis collé au grillage. Autant que j'ai pu, j'ai avancé les lèvres.

Cracher - on ne votera plus pour vous - cracher - on ne se laissera plus avoir - cracher - on en à marre des préposés stupides qui n'ont jamais entendu parler du fichier E312 - cracher les voiture, cracher le carrefour, cracher la pluie dans le cou.

Et j'étais solides sur mes jambes, cette fois. Vous auriez dû me voir !

Surtout - solide des mâchoires.

Derrière le terrain vague, le bâtiment de l'office avait l'air de me lorgner en coin.

Vous l'aurez à la face à la boutonnière à la légion d'honneur. Ça vous collera à la cravate et vous vous insulterez de ne pas avoir prévu de costume de rechange.

(dans la vie, il n'y a jamais assez de costumes de rechange)

J'ai mâché. Macéré. Confit.

Un crachat plein. Presque solide. Prêt pour la publication.

 

Et j'ai craché.

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- Qu'est-ce qu'il en est sorti ? 

 

Une dent.

 

 

10/02/2014

Stronzi, poesie, Margutte, etc

... et voilà, quant à ce que je te disais hier, cher Monde Cruel...

Ce n'est pas la première fois que des textes de moi passent des frontières en fraude (voir Eric Dejaeger), mais c'est la première fois que j'ai droit à une traduction.

Je suis particulièrement heureux que ces textes soient extraits de ma série Conneries, peut-être la meilleure partie de moi-même.

Un grand merci à toute l'équipe de Margutte, c'est à dire Gabriella Mongardi, Silvia Pio, Lorenzo Barberis, Jolanda Moletta, Attillio Ianniello et Laura Blenginio.

Et une pensée particulière pour Samantha Barendson, qui a assuré la version italienne - beau boulot !

 

09/02/2014

Les affaires reprennent

Cher Monde Cruel.

 

C'est encore moi.

Oui, je t'ai négligé.

Oui, les femmes les enfants les administrations le travail et tout le reste.

Mais ce n'est pas la raison principale.

La raison principale, c'était le Gros Truc en Prose.

Celui qui m'occupe depuis plus d'un an et demi.

Qui m'a fait déserter les bistrots.

Qui m'a pratiqué l'ablation d'un bon nombre d'heures de sommeil.

Qui a dû me foutre ma banquière à dos d'une façon ou d'une autre.

Alors, voilà : cette fois c'est fini. Je te le dis et je le répéterai sous la torture, je ne disséquerai plus une seule virgule avant au moins deux ans.

C'est que merde, d'abord.

Il n'y a pas que ça.

Dans la vie. À ce qu'on dit.

Il y a aussi le Syndicat qui s'internationalise.

Ça, c'est grâce aux bons soins de la grande Samantha

C'est-à-dire que nous voilà en lien avec la "non-revue de littérature et autres" Margutte, en Italie.

Tu peux lire ça en italien, ou en français, comme tu préfères.

Et si mes rapports avec l'Italie et l'italien t'intéressent, tu peux toujours aller voir chez Polder si j'y suis.

Mais il n'y a pas que ça.

C'est que les affaires reprennent, dans le coin.

En mars, par exemple, tu me verras (avec ou sans les camarades du syndic) m'égosiller cinq fois en à peine dix jours.

Le mercredi 19 mars, d'abord, l'Arald organise une série de tables rondes autour du thème "La poésie et aujourd'hui". 

Et ça déclamera sec : Bouchoueva, Bobillot, El Amraoui, Pireyre, Zadek... et mézigues, un peu vers la fin.

Le 22 mars, avec l'Espace Pandora et la Tribut du verbe au Clac'son (Oullins) à partir de 18 heures.

Puis, le 24 et le 25, braquage poétique au Carré 30 (Lyon) avec Bressande & Brérot

Et pour finir, le Syndicat, en son nom pour le coup, ira chanter le printemps au CEDRATS le 31 mars. 

Et après, qu'ils osent dire que les gens veulent plus bosser...