11/06/2013
Marins à terre
elle était pas très grosse
mais elle était gratuite
elle était pas très belle
mais elle était toute nue
elle était plus toute jeune non plus
mais on pouvait causer
elle était pas très forte
mais il y avait la quantité
d'où j'étais
ça avait l'air
d'un étui à violon
après
plus sûr de rien
ça avait à voir avec Macao
et avec des vents qui ne soufflent pas de ce côté-ci du monde
chante danse souque
on dormira demain matin
tesson dans la plante du pied au réveil
écho d'une bonne engueulade
les plaies aiment bien l'ouvrir à tort et à travers
vois sur la table de nuit s'il reste un fond de rhum
il y en a qui appellent ça la vie
d'autre
la guerre
mais quand même
à la dernière perm
on s'est bien marrés
10:15 Publié dans Bouts de peau | Tags : marins, macao, rhum, réveil difficile, vie, guerre, violon | Lien permanent | Commentaires (0)
15/03/2013
Le Grand Pourquoi
Il y a des gens qui se lèvent le matin et qui existent. Comme ça, naturellement, sans substances narcotiques et sans se demander à quel titre ni au nom de quoi. Il y a des gens qui se font couler une cafetière sans avoir un petit Liebniz dans la tête qui fait du trampoline en battant des mains et qui crie à tue-tête - Hein, pourquoi ? Pourquoi ?
Il y a des gens qui n'écrivent pas.
Il y a des gens qui croisent des miroirs sans se demander ce que valent ce bide ce début de calvitie du point de vue des molécules et du temps géologique. Il y a des gens, comme ça, qui se font fort d'avoir une image inversée, bien à eux, sans que la galerie d'ancêtres qui se trimballe avec se mette à clignoter au moment le moins opportun sur les trottoirs du monde.
Il y a des gens qui n'écrivent pas.
Ah, étrangler le perroquet enfoui dans les tissus du cervelet et sa crise d'épilepsie, chaque soir, au moment du coucher. Vider la masse de pus qui somnole aux endroits stratégiques, voir s'il reste de l'humain derrière.
Et peut-être un jour, pourquoi pas, écrire vraiment.
08:51 Publié dans Conneries | Tags : liebniz, vie, pourquoi, perroquet, ancêtres | Lien permanent | Commentaires (0)
24/01/2013
Encore, et encore, et encore
Il n'y a pas de recours
Recouds-toi si tu peux
Un beau sourire une jambe qui suit le reste sans trop se faire traîner
Une voix un tantinet mélodieuse
Tu en es conscient et tu guettes la limite
Tu sais qu'il y a un moment dans la vie de tout homme
Où s'il s'entend lui-même répéter une fois de plus
Ce sera sur place ou à emporter
Il finira par tuer quelqu'un
Pourtant ça reste une expérience
Alchimie
Transmutation de tout et du reste
BLABLA BLABLA en couleur et en stéréo
Et l'amour la famille et le chamanisme
Appelle ça comme tu veux
ça reste
De la chair
Ce métier n'est pas un métier
C'est une vie
Et ces deux mouches et leur coït à pic du canapé
Qui te foutent les larmes aux yeux alors que tu te masses les pieds
Ce n'est pas une vie
C'est un métier
09:58 Publié dans Bouts de peau | Tags : fast food, blabla, vie, métier; coït, mouches | Lien permanent | Commentaires (0)