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03/04/2020

Des nouvelles du boulot (chute d'un truc en cours)

Le cendrier près de l’entrée de service a été supprimé. Remplacé par un autre, plus petit plus design, au milieu du parking.

 

Un cendrier qu’on déplace, les automatismes d’une centaine de corps pulvérisés. Tout un monde à réapprendre – la main, d’abord, frustrée, les yeux qui cherchent à y piger (nouveau-né), puis les jambes, retour en arrière, piteux, de quelques mètres, sous la pluie (ou la merde, c’est la saison) éventuellement.

 

Pulvérisée aussi la connivence, les cinq minutes de gagnées sur la journée, l’ultime aspiration fébrile du condamné (racler ce qu’on peut avant des heures).

 

L’ancien cendrier était une pièce de maçonnerie circulaire avec des petits cailloux blancs sur les côtés. Quatre-vingt centimètres de large. Un chaudron pour les soupes du diable, un brasero pour se réunir, un signe de tête au gardien dans sa loge, Marc ou Michel selon le mouvement des astres.

 

Il avait quelque chose de brut, barbare, non apprêté, et ça nous allait bien. L’entrée de service se doit d’être fonctionnelle, grisâtre et sans fioriture. On ne cherche pas à nous la faire à la séduction : nous sommes là pour bosser. Or le nouveau cendrier est un long tube noir et luisant, d’une belle matière luisante, une tache design et fuselée collée à un des piliers qui supportent le plafond du parking à vélos, et autour duquel il est impossible de se tenir à plusieurs.

 

Une invitation à jeter vite les choses moches et à filer au boulot, plus vite que ça. Avant d’être aperçu depuis le poste de garde. Comme si tout ça, ce sas – sortir de la rêverie du trajet, accepter par palier le contact avec d’autres êtres humains, se muer en travailleuravec une bonne dose de nicotine pour tenir la première heure – était devenu soudain honteux.

 

Qui sait combien de réunions de direction ont été nécessaires pour réaliser cet escamotage.

 

Combien d’entreprises ont été mises en concurrence de façon à respecter la législation sur les marchés publics.

 

18/03/2020

Cabaret podcast

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Cher monde cruel, 

 

Si tu as traîné par là ces dernières semaines, tu sais qu'on a failli avoir une chouette occasion de trinquer, au Cabaret poétique, dimanche dernier.

On aurait trinqué avec Frédérick Houdaer, car c'est le tôlier.

On aurait trinqué avec Sammy Sapin et avec Perrine Le Querrec, qui étaient les autres invités.

On aurait trinqué avec Philippe Hauer, fondateur des éditions Vanloo, à la santé de mon nouveau bouquin, Un Peu plus ample un peu moins moche.

Et avec des tas d'autres gens sympas.

Mais : il semble que ces jours-ci trinquer c'est déjà trop d'échanges de salives et le cabaret a été annulé.

Dimanche dernier aurait donc dû être une journée à marquer d'une pierre blanche dans l'histoire de mes rendez-vous poétiques manqués.

Seulement, il y a Fabien Drouet

Fabien Drouet qui se démène au quotidien pour décrocher le titre de plus chic type de la terre.

Fabien Drouet qui entre autres choses (poète, animateur de deux revues, organisateur de soirées poésies, musicien) anime tous les quinze jours sur Radio Canut une émission radiophonique qui s'appelle comme de juste Une émission radiophonique.

Fabien Drouet qui nous a proposé (à Houdaer, Sapin, Le Querrec, à moi) de faire le cabaret quand même, sur les ondes.

En live pour Sapin et moi, par enregistrement pour Le Querrec, car elle n'est pas lyonnaise.

Donc le cabaret a fini par avoir lieu, à huis clos, comme la coupe de la ligue.

Tu peux l'écouter ici.

Comme je dis si bien : c'est moins bien que si c'était mieux mais mieux que si c'était pire.

Bisou.

 

06:29 Publié dans Gueuloir | Lien permanent | Commentaires (0)

12/03/2020

Ce soir, je, tu, nous

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06:15 Publié dans Gueuloir | Lien permanent | Commentaires (0)