11/09/2013
Une connerie pour la route
à Simon Allonneau
un litre de javel le gaz ouvert une corde au cou
l'intégrale de King Crimson sur la chaîne à volume maximum
on peut dire que le type n'avait rien laissé au hasard
ça t'étonne
c'est pour des choses comme ça qu'il était CADRE
et que toi tu faisais la poussière dans son bureau
EN RAISON de ses antécédents médicaux & après consultation de son dossier auprès de la direction régionale
l'enquête a conclu à la mort naturelle
Extrait de 99 noms d'un seul truc, recueil inédit, et pour longtemps !
23:11 Publié dans Conneries | Tags : javel, corde, king crimson, mort naturelle | Lien permanent | Commentaires (0)
Vercey, Juret, etc
Claude Vercey, qui a autre chose à foutre parce qu'il s'apprête à sortir une paire de Polder (dont un avec mon nom dessus), a quand même pris sur son temps de sommeil pour lire mon recueil Mon Vrai boulot, paru chez la concurrence, et dont il a donné une gentille critique.
J'ai rarement eu des lecteurs aussi précis, et ayant aussi bien mis le doigt sur le propos du texte. Merci à lui.
En attendant que notre oeuvre commune paraisse (chez Polder donc), en voici déjà l'illustration de couverture :
Certains auront reconnu le coup de crayon de Nico Juret.
Par ailleurs, ledit Nico Juret vient de lancer le magazine gratuit Patatras !, destiné au jeune public. J'en parle parce que :
1) je tiens une chronique dedans ;
2) Le lancement officiel aura lieu ce soir au Ludopole de Confluence (112 cours Charlemagne, Lyon).
Si vous venez on boira des coups.
10:00 Publié dans Bouts de peau | Tags : mon vrai boulot, polder, claude vercey, nico juret, patatras ! | Lien permanent | Commentaires (0)
10/09/2013
Sieste
le plus bizarre dans ce rêve
n'est pas le fait que tu me forçais à bouffer de la chair humaine
ni le fait
que malgré la vue sur les chiens policiers
tu ne cessais de répéter
que tout allait pour le mieux
pas de problème que tu disais
le type était un clandestin
pas de famille
au pire on pourra toujours dire que c'était un programme du ministère de l'intégration
moi
je ne voyais pas trop comment tu envisageais de t'en sortir
ni ce que foutait ce mec à gueule de rock star avec tes organes génitaux
la décharge donnait sur un étang à moitié desséché
et nous
(nous trois plus la tête et le tronc du cadavre)
étions au-dessus du vide
à huit ou dix mètres de hauteur
sur un des trois piliers en béton armé
seuls restes d'un pont qui avait un jour mené quelque part
en bas des déchets organiques des bouteilles huileuses du plastique un reste de mayonnaise un bras de mannequin en cire le reste de la caisse du chat et les manuels de sexologie planqués derrière le rayon philo TOUT DANS LA MÊME POUBELLE À CIEL OUVERT
le plus bizarre était que
les flics qui fourrageaient dedans n'avaient pas l'air dégoûté
aucun d'eux ne portaient de gants
ils faisaient même un signe de tête au passage
et toi
toujours avec le même oeil allumé :
c'est le moment de vivre une vraie aventure marin d'eau douce
non
c'est le moment où j'aurais aimé m'intéresser aux piafs
et à la couleur du crépuscule
comme les bon vieux poètes de ce temps-là
qu'est-ce qui m'a pris nom de dieu
de m'intéresser aux questions sociales
et ensuite
tes soupirs les glapissements de la rock star sont montés d'un cran
et ensuite
rien
...mais le fait que je me sois réveillé et que ce que je vois depuis soit la réalité
je continue de trouver ça un peu suspect...
08:00 Publié dans Gueules de bois | Tags : rêve, bizarre, cannibalisme, chiens policiers, décharge, pas de gants | Lien permanent | Commentaires (0)