Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29/09/2013

Dimanche soir

aussitôt que

l'énergie du moment 

a fini d'être absorbée par le plafond

que les assistants

ont fini de ne pas se reconnaître l'instant d'avant

que les murs

sont redevenus les murs

et la porte

une complice avec un doigt sur la bouche

 

aussitôt que 

les maux ont réintégré le dictionnaire

et l'ivresse

les maux d'estomac

 

aussitôt 

que notre sédentarité 

est redevenue une certitude sans imagination

et la messe 

une vieille tradition poussiéreuse


aussitôt nous serons

morts

morts

et le sachant


et vides

des mots propres à nous faire sortir de nous-mêmes 

 

et de cette mort même 

gros de quelque chose de plus

Tonight, toniiiiiiiight...

Cabaret 22.jpg

 

Ce Cabaret, en quelques chiffres :

5 poètes

environ 90 habitués

1 libraire kamikaze

1 animateur tout-terrain

2 euros d'adhésion à l'année

1 carte de membre en plus pour votre portefeuille

2,50 euros le demi de Grihète

et tout le reste, comme on dit...


27/09/2013

Pourquoi Oslo Deauville est indispensable à la survie de l'humanité

oslo.jpg

Regardez bien cet individu.

Il s'appelle Oslo Deauville.

Il a une émission de radio. 

Elle s'appelle une étoile dans la gorge.

Il faut l'écouter.

Et pas seulement parce qu'il y a quelques textes de moi dans l'édition du 26/09 - avec une interprétation complètement différente de la mienne, thank you sir.

Moi, ce programme m'a fait comprendre quelque chose sur l'art et les médias. 

Comme je l'ai déjà dit ici, le principe c'est : 1) de la poésie 2) de la musique 3) un point c'est tout.

Pour la bande son, surtout du gros rock, de l'electro, que des trucs qui crissent, qui grattent, qui vous donnent l'impression d'avoir une paille de fer à la base de la colonne vertébrale.

Et pour le choix de textes, des poètes contemporains, vivants, d'aujourd'hui, nés sous Giscard si ce n'est Tonton, qui ont encore de la peau sur les os, des ongles qui pètent, des crises de foie et des galères avec leur(s) boulot(s) alimentaire(s), parfois un numéro de sécurité sociale, toujours un loyer trop élevé.

Quel est l'effet produit ?

L'urgence. 

A côté, les autres émissions littéraires (et il y en a d'excellentes) ont toujours l'air de s'excuser de montrer leur came : on explique, on contextualise, on triture le sens et les silences dans le seul but d'arriver à faire avaler à l'auditeur que la recherche de l'être chez tel poète ou l'enracinement dans la langue chez tel autre garde toute son actualité dans nos temps de crise des valeurs, etc, etc. 

Rien de tel, chez Oslo. Lui, il lit, point. Il lit ce qui lui plaît et passe les musiques qu'il veut. C'est forcément très subjectif. Mais justement : un mec qui fait oeuvre d'un vrai engagement artistique et qui y incorpore nos textes, hein, on va quand même pas se plaindre.