29/09/2013
Dimanche soir
aussitôt que
l'énergie du moment
a fini d'être absorbée par le plafond
que les assistants
ont fini de ne pas se reconnaître l'instant d'avant
que les murs
sont redevenus les murs
et la porte
une complice avec un doigt sur la bouche
aussitôt que
les maux ont réintégré le dictionnaire
et l'ivresse
les maux d'estomac
aussitôt
que notre sédentarité
est redevenue une certitude sans imagination
et la messe
une vieille tradition poussiéreuse
aussitôt nous serons
morts
morts
et le sachant
et vides
des mots propres à nous faire sortir de nous-mêmes
et de cette mort même
gros de quelque chose de plus
21:45 Publié dans Gueules de bois | Tags : dimanche soir, fin de la fête | Lien permanent | Commentaires (0)
Tonight, toniiiiiiiight...
09:45 Publié dans Gueuloir | Tags : cabaret poétique, frédérick houdaer, mary gréa, fabienne bergery, chantal ravel, le périscope | Lien permanent | Commentaires (0)
27/09/2013
Pourquoi Oslo Deauville est indispensable à la survie de l'humanité
Regardez bien cet individu.
Il s'appelle Oslo Deauville.
Il a une émission de radio.
Elle s'appelle une étoile dans la gorge.
Il faut l'écouter.
Et pas seulement parce qu'il y a quelques textes de moi dans l'édition du 26/09 - avec une interprétation complètement différente de la mienne, thank you sir.
Moi, ce programme m'a fait comprendre quelque chose sur l'art et les médias.
Comme je l'ai déjà dit ici, le principe c'est : 1) de la poésie 2) de la musique 3) un point c'est tout.
Pour la bande son, surtout du gros rock, de l'electro, que des trucs qui crissent, qui grattent, qui vous donnent l'impression d'avoir une paille de fer à la base de la colonne vertébrale.
Et pour le choix de textes, des poètes contemporains, vivants, d'aujourd'hui, nés sous Giscard si ce n'est Tonton, qui ont encore de la peau sur les os, des ongles qui pètent, des crises de foie et des galères avec leur(s) boulot(s) alimentaire(s), parfois un numéro de sécurité sociale, toujours un loyer trop élevé.
Quel est l'effet produit ?
L'urgence.
A côté, les autres émissions littéraires (et il y en a d'excellentes) ont toujours l'air de s'excuser de montrer leur came : on explique, on contextualise, on triture le sens et les silences dans le seul but d'arriver à faire avaler à l'auditeur que la recherche de l'être chez tel poète ou l'enracinement dans la langue chez tel autre garde toute son actualité dans nos temps de crise des valeurs, etc, etc.
Rien de tel, chez Oslo. Lui, il lit, point. Il lit ce qui lui plaît et passe les musiques qu'il veut. C'est forcément très subjectif. Mais justement : un mec qui fait oeuvre d'un vrai engagement artistique et qui y incorpore nos textes, hein, on va quand même pas se plaindre.
15:38 Publié dans Gueuloir, Revues | Tags : oslo deauville, une étoile dans la gorge, radio sud 35, electro, rock, poésie, émissions littéraires | Lien permanent | Commentaires (1)