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15/11/2014

Lendemain de

 

lendemain de lecture,trac,amour de l'art,con et magnifique

(Photo de Trevor Rêveur, mon pote du groupe Red City Noise)

 

 

Cher monde cruel, un lendemain de lecture, c'est toujours pareil.

Avec toute l'énergie qui m'est passée dans le corps je sais d'avance que je n'arriverai jamais à dormir.

Mais je m'en fous.

On a bien bossé, moi et mon trac. Et mon pote, qui fait toujours de la musique, un peu plus près de l'Italie, sous le nom de Lovataraxx, googlisez, ça vaut le coup.

Ce coup-ci l'ambiance était tellement saloon qu'on a même eu notre esquisse de baston à la fin, pour quelque chose d'aussi con et magnifique que l'amour de l'art.

(D'une manière générale, au cours de cette soirée, beaucoup de gens ont fait des choses connes et magnifiques, par amour de l'art. C'était d'ailleurs si beau que personne ne s'est fait de pognon, à part l'épicier de nuit du coin de la rue.)

(Il faut toujours un épicier.)

Alors ce soir je suis si con et magnifique que j'ai envie de remercier le monde entier sauf quelques exceptions de ne pas se faire de pognon.

C'est débile, c'est puéril, et je m'en fous.

Je remets ça samedi prochain encore beaucoup plus près de l'Italie, et je vais sortir mon trac, on va vibrer ensemble, si on bosse bien d'autres homo sapiens avec leur propre trac/rage/frustration/tendance à la dépression vibreront aussi, mais quoi qu'il en soit, j'aurai à nouveau cette pile à 10 000 volts entre les omoplates, et je me retournerai dans mon lit, et je compterai les heures qui me restent avant le matin, et je mettrai les deux jours suivants à m'en remettre.

Mais je m'en fous. Depuis vingt-quatre heures, et pour une nuit encore, je vis sans ma boule au ventre.

Et en soi, ça justifie déjà tout.

 

13/11/2014

C'es demain !

Foutou'art chattes.jpg

09/11/2014

Pour une débénabarisation du quotidien 4

26) D'où, le pouvoir de dérision ? De quel Pierre tu parles, mec ? Quelles prières tu raques, de quelles bières tu rêves pour le jour où il faudra retourner toute la Belgique pour le mettre en terre ?

 

27) Pierre à pierre, bière à bière, ils ont construit une ville, eux.

 

28) Eh ouais, on peut critiquer tant qu'on veut, eux au moins ils l'ont fait.

 

29) Pierre à pierre, bière à bière. Avec ce type qui s'en va les mains dans les poches, hâte mais fluidité, la tête engoncée dans la capuche.

 

30) Avec ses bruits de boîtes en métal vide son odeur de peinture. On ne voit pas son visage mais il a autant de chances que les autres d'être le Sauveur.

 

31) Qu'est-ce qui est dessiné ?

 

32) On ne voit pas bien.

 

33) Soit c'est un cœur, soit c'est une bite, quelque chose comme ça.

 

34) Et qu'est-ce qu'il y a d'écrit dessus ?

 

35) la VIE cé pour lé pédé du cu

 

36) Qu'est-ce que vous voulez que je réponde à ça ?

 

37) est-ce le cul de la tête

ou est-ce la tête du cul

où est le pouvoir ?

 

38) Retour en arrière. Frigo qui geint, cafetière. Cendriers pleins. Pots de yaourts vides et vaisselle à garder pour les siècles des siècles, amen. Par-dessus un jour terne. Et la chose à faire, la seule, qui t'échappe à nouveau. Pas de camion-poubelle avant demain matin. Derrière un nuage le soleil a l'air presque surpris d'avoir été convoqué. 

 

39) Ils appellent ça novembre. J'appelle ça des bombes qui se perdent et des épopées en gestation.

 

40) Par-dessus le marché la radio qui insinue que les prix littéraires ont été attribués à des romans sur la dernière guerre. Sur la dernière grande. Sur la dernière labellisée sur le plan du bien et du mal.

 

41) Les prix littéraires ont été attribués et ils ne croient toujours pas à la possibilité de l'épopée dans ma cafetière.

 

42) Pourquoi as-tu allumé la radio, mon amour ?

 

43) Retour. Travelling. Plongée. Zoom. Le mur tagué en face de moi.

 

44) Ils ont fait une ville. Ils ont au moins fait ça, eux.

 

45) Ne pas oublier qu'ils respectaient encore la bonne vieille tradition de noyer un ouvrier dans le béton.