14/10/2019
Borborygme live at the Balançoire (parce qu'il n'y a toujours pas que le GTP dans la vie)
Cher monde cruel,
Comme promis, nouvelle plongée dans l'aventure contemporaine. Mot de passe : Ikea. Sentiment : amour. Placement de produit : Kleenex.
Et toujours à la Balançoire, toujours avec le grand Paco Girerd, toujours extrait du recueil De Gras et de nerf.
Eh ouais.
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07/10/2019
Tapis roulant Live at the Balançoire (parce qu'il n'y a pas que le GTP dans la vie
Cher monde cruel,
Il y a quelque, j'eusse été invité avec le bogoss Paco Girerd à compter des protéines animales à la Balançoire, à Lyon, par la formidable patronne Mareva Reig.
Ça a été filmé par Thomas Fourel, qu'on remercie bien fort et qu'on embrasse : c'est pas tous les jours qu'on est filmé par un pro, avec du vrai son.
Du coup, on entend bien que j'ai une voix de fillette, pas moyen de faire porter le chapeau à la technique. Tant pis. Je vais t'en distiller des morceaux comme ça gratos, tous les lundis 6 heures du mat pour te faire passer ta gueule de bois, jusqu'à épuisement.
Tous les poèmes qui seront lus sur ton écran sont extrait de mon bouquin De Gras et de nerf, Le Pédalo ivre, 2017.
À la bonne tienne.
06:00 Publié dans Gueuloir, Livre | Tags : paco girerd, la balançoire, thomas fourel, de gras et de nerf, lecture de poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
19/05/2019
Et à part ça, le boulot, ça va ?
Deux ans que je suis engagé dans une course au finish avec Gros Truc en Prose (GTP) : joyeux anniversaire !
Deux ans que je trouille comme un gosse et que j’accroche mon souffle aux pots d’échappements.
Mon GTP n’a pas de jambes. À vrai dire, il a rarement un corps.
Il vit sous la forme d’un fichier numérique dans certains serveurs de la Silicon Valley, voilà – dans ces grands data centers où il fait plus chaud que sous l’aisselle d’un ours blanc.
Pourtant il court plus vite que moi.
Et il me nargue :
As-tu bouclé le chapitre 14, mon enfant ?
Comment, tu n’en es qu’au chapitre 17 ?
Et la scène de cul du 22 ?
Et l’entrée en scène des gendarmes ?
Et la description tant attendue des décorations florales de la fête ?
Magne-toi et rendez-vous au chapitre 33,
j’ai envie qu’on se mette sur la gueule !
Mon GTP a battu des records d’amaigrissement : moins 70 pages en trois semaines.
Forcément, ça allège.
Il a largué en sus une bonne cinquantaine de personnages secondaires.
Les plats, il a dit. Les transparents.
Ceux qui n’étaient là que pour avoir un blaze.
Quant à moi je fais ce que je peux, mais avec l’obésité galopante de l’écrivain, voyez-vous.
Assis, le ventre qui m’arrive à mi-cuisse.
Et la chassie dans les yeux. Et les croûtes.
Je ne m’avoue pas vaincu.
Mais mon GTP a un avantage : il court en ligne droite.
Moi, je passe mon temps à aller et venir entre le chapitre 12 et le chapitre 24, à sauter du chapitre 30 au chapitre 17, puis encore une fois ça ne va pas, je retourne à la case départ.
…
Que devenez-vous, personnages secondaires ?
Parfois je me le demande.
Je ne vous ai pas effacés : vous vivez dans un document Word à part, intitulé « Personnages Tenner ».
Est-ce que vous vous tenez chaud ?
Est-ce que vous vous faites une raison ?
Est-ce que là où je vous ai mis, vous avez enfin réussi à vous mettre d’accord ?
(Ils ne répondent pas. J’ai peur qu’ils fassent la gueule.)
…
Et toi, mon GTP, qui es-tu ?
Une espèce de western ?
Une tentative foireuse pour faire tenir les grandes plaines et leur rapport bizarre aux étrangers et à la religion entre deux collines de la Drôme ?
Le truc le plus fabriqué, et paradoxalement le plus personnel que j’ai jamais écrit ?
Une réécriture de La Zizanie ou de n’importe quel tome d’Astérix où volent les poissons, les enclumes ?
Une possible suite à la chanson Gigi l’amoroso ?
Une vengeance de plus contre les terrains de cross et les abribus ?
07:00 Publié dans Gros Truc en Prose (GTP), Livre | Tags : gtp, course, obésité | Lien permanent | Commentaires (0)