30/09/2013
Tous les coups de gueule
photo : Béatrice Brérot
tous les coups de gueule
tous les éclats de voix
tous les poèmes dans tous les poètes
tous les instants où la formule opère
à dissoudre les os et l'état civil avec
toutes les bières avant et après
toutes les comptabilités titubantes
entre l'effort fourni et le résultat escompté
tous les romans jamais prémédités
toutes les pages de revues invendues
et l'accélération subite quand ça se produit
tout ça et les quelques satisfactions en coin
ne sont que les notes de bas de page
d'un putain de livre définitif qui s'écrit secrètement
sans me demander mon avis
je ne sais rien de lui
mais je ne perds pas l'espoir imbécile
qu'après ma mort
on trouve une malle dans un grenier...
10:58 Publié dans Gueuloir | Tags : notes de bas de page, tous les poèmes, tous les romans | Lien permanent | Commentaires (0)
29/09/2013
Tonight, toniiiiiiiight...
09:45 Publié dans Gueuloir | Tags : cabaret poétique, frédérick houdaer, mary gréa, fabienne bergery, chantal ravel, le périscope | Lien permanent | Commentaires (0)
27/09/2013
Pourquoi Oslo Deauville est indispensable à la survie de l'humanité
Regardez bien cet individu.
Il s'appelle Oslo Deauville.
Il a une émission de radio.
Elle s'appelle une étoile dans la gorge.
Il faut l'écouter.
Et pas seulement parce qu'il y a quelques textes de moi dans l'édition du 26/09 - avec une interprétation complètement différente de la mienne, thank you sir.
Moi, ce programme m'a fait comprendre quelque chose sur l'art et les médias.
Comme je l'ai déjà dit ici, le principe c'est : 1) de la poésie 2) de la musique 3) un point c'est tout.
Pour la bande son, surtout du gros rock, de l'electro, que des trucs qui crissent, qui grattent, qui vous donnent l'impression d'avoir une paille de fer à la base de la colonne vertébrale.
Et pour le choix de textes, des poètes contemporains, vivants, d'aujourd'hui, nés sous Giscard si ce n'est Tonton, qui ont encore de la peau sur les os, des ongles qui pètent, des crises de foie et des galères avec leur(s) boulot(s) alimentaire(s), parfois un numéro de sécurité sociale, toujours un loyer trop élevé.
Quel est l'effet produit ?
L'urgence.
A côté, les autres émissions littéraires (et il y en a d'excellentes) ont toujours l'air de s'excuser de montrer leur came : on explique, on contextualise, on triture le sens et les silences dans le seul but d'arriver à faire avaler à l'auditeur que la recherche de l'être chez tel poète ou l'enracinement dans la langue chez tel autre garde toute son actualité dans nos temps de crise des valeurs, etc, etc.
Rien de tel, chez Oslo. Lui, il lit, point. Il lit ce qui lui plaît et passe les musiques qu'il veut. C'est forcément très subjectif. Mais justement : un mec qui fait oeuvre d'un vrai engagement artistique et qui y incorpore nos textes, hein, on va quand même pas se plaindre.
15:38 Publié dans Gueuloir, Revues | Tags : oslo deauville, une étoile dans la gorge, radio sud 35, electro, rock, poésie, émissions littéraires | Lien permanent | Commentaires (1)