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30/09/2013

Tous les coups de gueule

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photo : Béatrice Brérot

 

tous les coups de gueule

tous les éclats de voix

tous les poèmes dans tous les poètes

tous les instants où la formule opère

à dissoudre les os et l'état civil avec

toutes les bières avant et après


toutes les comptabilités titubantes

entre l'effort fourni et le résultat escompté

tous les romans jamais prémédités

toutes les pages de revues invendues

et l'accélération subite quand ça se produit


tout ça et les quelques satisfactions en coin

ne sont que les notes de bas de page 

d'un putain de livre définitif qui s'écrit secrètement 

sans me demander mon avis


je ne sais rien de lui 

mais je ne perds pas l'espoir imbécile

qu'après ma mort

on trouve une malle dans un grenier...


29/09/2013

Tonight, toniiiiiiiight...

Cabaret 22.jpg

 

Ce Cabaret, en quelques chiffres :

5 poètes

environ 90 habitués

1 libraire kamikaze

1 animateur tout-terrain

2 euros d'adhésion à l'année

1 carte de membre en plus pour votre portefeuille

2,50 euros le demi de Grihète

et tout le reste, comme on dit...


27/09/2013

Pourquoi Oslo Deauville est indispensable à la survie de l'humanité

oslo.jpg

Regardez bien cet individu.

Il s'appelle Oslo Deauville.

Il a une émission de radio. 

Elle s'appelle une étoile dans la gorge.

Il faut l'écouter.

Et pas seulement parce qu'il y a quelques textes de moi dans l'édition du 26/09 - avec une interprétation complètement différente de la mienne, thank you sir.

Moi, ce programme m'a fait comprendre quelque chose sur l'art et les médias. 

Comme je l'ai déjà dit ici, le principe c'est : 1) de la poésie 2) de la musique 3) un point c'est tout.

Pour la bande son, surtout du gros rock, de l'electro, que des trucs qui crissent, qui grattent, qui vous donnent l'impression d'avoir une paille de fer à la base de la colonne vertébrale.

Et pour le choix de textes, des poètes contemporains, vivants, d'aujourd'hui, nés sous Giscard si ce n'est Tonton, qui ont encore de la peau sur les os, des ongles qui pètent, des crises de foie et des galères avec leur(s) boulot(s) alimentaire(s), parfois un numéro de sécurité sociale, toujours un loyer trop élevé.

Quel est l'effet produit ?

L'urgence. 

A côté, les autres émissions littéraires (et il y en a d'excellentes) ont toujours l'air de s'excuser de montrer leur came : on explique, on contextualise, on triture le sens et les silences dans le seul but d'arriver à faire avaler à l'auditeur que la recherche de l'être chez tel poète ou l'enracinement dans la langue chez tel autre garde toute son actualité dans nos temps de crise des valeurs, etc, etc. 

Rien de tel, chez Oslo. Lui, il lit, point. Il lit ce qui lui plaît et passe les musiques qu'il veut. C'est forcément très subjectif. Mais justement : un mec qui fait oeuvre d'un vrai engagement artistique et qui y incorpore nos textes, hein, on va quand même pas se plaindre.