22/06/2014
Pour saluer le retour de l'été...
Je t'emmerde, soleil. Tu peux me cracher à la gueule tous les marteaux que tu voudras, tu me la fais pas, à moi.
Quinze milliards d'années. Que tu nous la fais avec les mêmes ficelles.
Oh, pour l'ostentatoire, tu sais y faire. Te traîner, paresser et flâner jusqu'à onze heures du mat, tu t'y connais. Tu prends ton temps, tu grignotes encore un bout de short aux jambes des filles - au moins trois centimètres depuis l'année dernière, si ne me trompe pas - , tu fais ton numéro, ta grosse gueule brûlante et tes bruits de salle de bains, et puis quoi.
Tu deviens prévisible.
Je t'emmerde, toi et tes flammes. Toi et ta susceptibilité. Toi et tes carnages dans les maisons de retraite. Toi et ta symbolique guillotinesque de néant. Et tes ventes record de brumisateurs.
Je t'emmerde, et je te laisse ta putain de photosynthèse, tes brûlures saisonnière, ta soif.
Devait être ton chef d'oeuvre, la soif. Ça t'irait bien, ça une clientèle captive.
Eh bien, pour ta gouverne, je l'emmerde, ta soif. Je m'en passerai pour cet été.
Tu sais quoi ?
J'ai emporté la mienne.
Je l'avais en naissant.
23:22 | Tags : soleil, été, photosynthèse, soif | Lien permanent | Commentaires (1)
19/06/2014
Le clavier ou le médecin
ça fait des semaines
que je n'ai pas écrit
quoi que ce soit qui ressemble à de la poésie
ça fait des semaines
que j'ai cessé d'être poète
pour redevenir
un peu tout le reste
& surtout le n'importe quoi
on dit un citoyen un contribuable un bénéficiaire de la sécurité sociale
un fils à papa un père de famille un amant un travailleur précaire
un fumeur modéré quoiqu'il y a des jours
un barbu un mec pas alcoolique mais ayant quand même un rapport quelque peu
un bouffeur d'huile d'olive souffrant de troubles du sommeil avec prédisposition génétique pour l'hypercholestérolémie
un lecteur bordélique un ancien bègue qui parle trop un piéton négligent quant aux feux de signalisation
mais poète non
pas le temps
pas la disponibilité d'esprit
s'agit plus de vivre
s'agit de trouver
la bonne pathologie
la bonne sociologie
la bonne posologie
on ne te laissera pas vivre sans définition mec
09:06 Publié dans fins de séries, Gueules de bois | Tags : époque, fin de série, poésie | Lien permanent | Commentaires (1)
13/06/2014
Le Syndicat des poètes à l'Antigone de Grenoble le vendredi 20 juin 2014
C'est pas fait exprès, mais la première escapade grenobloise du Syndicat des poètes coïncide avec l'intronisation de Katia Bouchoueva au sein dudit syndicat.
Ce sera donc le vendredi 20 juin, à partir de 20 heures, à l'Antigone, bar/librairie/bibliothèque associatif et militant situé 22 rue des Violettes, Grenoble.
Au programme : Béatrice Brérot, Samantha Barendson, Yve Bressande, Bernard Deglet, Pauline Catherinot, Brigitte Baumié, Melchior Liboà, Katia Bouchoueva, et moi, avec la complicité de Julien de Lovataraxx.
Des guitares, des cordes vocales, de la sueur, et comme d'habitude DE LA POÉSIE PAS CHIANTE QUI PLAIRA PAS À TA MÈRE !
L'Antigone : 22 rue des violettes, 38000 Grenoble.