29/08/2018
Tentative de poème du 29 août - alligators
(annexe au poème d'hier)
28/08/2018
Tentative de poème du 28 août - atome
L'homme regarde le climatiseur qui regarde l'homme.
Il se dit (lui ou un autre) que c'est une bien belle invention que ce réseau de circuits et de fils qui puise, puise l'énergie qui casse, casse la pierre magique qui extrait, extrait l'atome qui crache, crache la vapeur et qui jaillit, jaillit vers le ciel azuré et qui chauffe et qui chauffe et qui chauffe et qui chauffe et qui chauffe.
Ainsi par l'esprit piquant du paradoxe ce qui apporte le soulagement contribue à la longue maladie...
Il a lu sur Tchernobyl. Pas trop sur Fukushima.
Il n'a jamais été vraiment à l'aise avec la culture japonaise.
09:38 Publié dans fins de séries | Tags : atome, climatiseur, tchernobyl, fukushima | Lien permanent | Commentaires (0)
23/08/2018
Électrodes
je voudrais
qu'on
prenne deux minutes et qu'on m'installe quelques électrodes pendant que je fais ça
je le dis par pur intérêt scientifique
attendu que chez l'
homo sapiens au repos le fonctionnement du cerveau requiert 27% des calories consommées
quand c'est (à titre d'exemple) seulement chez 8% chez pan troglodytes (... oui mon amour... six millions d'années... je t'écris bientôt...)
je voudrais qu'on prenne deux minutes qu'on m'installe quelques électrodes et qu'on calcule combien je brûle pendant que je fais ça pendant que je fais ça en écoutant de la musique pendant que je fais ça en écoutant des compilations de tambours de cérémonies copiées illégalement à la bibliothèque
je voudrais qu'on fasse le point qu'on fasse et refasse l'expérience et qu'on me confirme ses conclusions chiffres à la clé - combien j'ai perdu de tour de taille pendant la manœuvre - combien j'ai perdu de tour de tête et de poitrine - combien ça a coûté à la société des blattes et des rongeurs sauvages
attendu que ce n'est ni le silex ni la bombe atomique...
ni les désherbants industriels qui ont fait la fin du monde comme on la connaît aujourd'hui
mais la capacité cognitive et communicationnelle propre à mon espèce
à écrire
ce poème
11:32 Publié dans Bouts de peau | Lien permanent | Commentaires (0)