29/08/2018
Tentative de poème du 29 août - alligators
(annexe au poème d'hier)
08/02/2013
Tortues et héros
Après
Longtemps après
C'est vrai que ça a été chouette d'être médecins et avocats
De construire sa petite barrière et de la peindre en blanc
Double couche ripolin belle ouvrage réussite
A une toute petite fêlure près - mais impossible à recouvrir - la peur
De ne pas avoir l'air à la hauteur de cette magnifique journée
Et puis de la suivante
Et ainsi de suite
Tout ça parce qu'au commencement l'homme le plus important du monde
C'était pas Churchill
C'était pas Mahatmah
C'était pas ton papa
C'était le commandant Cousteau
C'est comme ça
Les chiffres ne mentent pas
Même plus tard
Quand il a fallu être Bruce Lee pour épater les gars
Quand il a fallu être Henry Miller pour épater les filles
Et même quand il a fallu être Morrison pour encaisser tout ce whisky
Un seul gardait le cap
Le commandant
Normal, tu me diras
C'était le seul à savoir na-na-na-na-
naviguer
Qu'est-ce que t'y peux
T'as beau savoir que ce n'est pas les génies qui font les légendes
Mais les mecs photogéniques
Que ce n'est pas les inventeurs de scaphandres qui font l'Histoire
Mais ceux qui se font filmer avec
Et que ce n'est ni la Pléiade ni la Bibliothèque Verte qui absolvent les vieilles photos gênantes du temps de l'Occupation
Mais la Calypso filant dans le silence de la nuit
T'as beau le savoir
La tortue marine met toujours son année à rejoindre son lieu de ponte
T'as beau avoir raison d'être un individu
Un unique
Un seul soleil
Et de faire de la minute ton champ de bataille
- t'en laisserais pas une seule, de minute
renoncer à son droit au bonheur -
Et t'as beau savoir que t'es dans ton droit
N'empêche que sur 200 oeufs pondus seuls 10 à 12 % bébés tortues parviendront à la mer
Et ça tu peux pas l'ignorer, ça
Après
Longtemps après quand tu y pense
Un whisky-Morrison derrière la barrière blanche
Ca fait comme un grumeau dans la conscience
17:15 Publié dans Gueules de bois | Tags : commandant cousteau, tortues, calypso, barrières | Lien permanent | Commentaires (0)