29/09/2018
Tentative de poème du 29 septembre - dinosaures
cher monde cruel,
ce coup-ci c'est la zoologie qui gratte.
ce matin fumant à la fenêtre
j'ai été frôlé par un vol de corbeaux
de bon gros corbeaux gras bavards et intelligents
j'ai beau savoir au fond de mon cœur que toutes les saloperies qu'on raconte sur les corbaques
relèvent de la saloperie torquemadesque
j'ai eu un mouvement de recul
pourtant l'éthologie nous apprend...
pourtant nous ne sommes pas seuls il faudrait commencer à l'accepter...
mais quand même
je voudrais souligner que posés sur les antennes et les cheminées en contrebas
là où normalement s'épanouit la douce médiocrité des pigeons
ils avaient vraiment l'air
vraiment très l'air
de repérer les spots sympas parmi le square les habitations les kebabs
comme ça
juste au cas où...
10:02 | Tags : corbaques, fumer à la fenêtre, grand remplacement par les oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0)
27/09/2018
"Fast-food" : nouvelle critique + viens donc dans la première sélection du prix Eugène Dabit
Cher monde cruel,
Y a plus de saisons. Noël est tombé en septembre. Y a d'abord mon roman Fast-food qui se retrouve dans la première sélection du prix Eugène Dabit - dixit le Actualitte :
"La première sélection est la suivante :
Guy Boley, Quand Dieu boxait en amateur, Grasset
Jérôme Chantreau, Les Enfants de ma mère, Les Escales
Grégoire Damon, Fast-Food, Buchet-Chastel
Pascal Manoukian, Le Paradoxe d’Anderson, Seuil
Nicolas Mathieu, Leurs enfants après eux, Actes Sud
Sonia Ristić, Des Fleurs dans le vent, Intervalles
François Salvaing, H.S., Arcane 17
Estelle-Sarah Bulle, Là où les chiens aboient par la queue, Liana Levi
Jean-Pierre Suaudeau, Les Forges, un roman, Joca Seria
« Premier roman pour certaines ou certains, heureuse confirmation pour d’autres, ils ont en commun de témoigner de la vitalité des aspirations populaires à la dignité et à la reconnaissance, dans la violence d’un système qui écrase les volontés, ruine la mémoire et détruit tout à la fois la nature et les hommes. Le peuple a toujours son style, et, avec ses souffrances, ses rêves et ses défis, ses ambassadeurs pour en porter brillamment la voix », explique le jury du Prix Eugène Dabit."
Comme quoi personne n'est à l'abri.
En plus de ça, Caroline de Benedetti me fait la surprise d'une magnifique lecture du bouquin sur le site de l'asso littéraire nantaise Fondu au noir. Et ce malgré que j'ai même pas fait un polar.
Merci à elle.
Me v'là bien attrappé, moi qui croyait qu'à notre époque un gros truc en prose avait une vie de deux mois max.
09:47 Publié dans Livre, Publications | Tags : prix eugène dabit, fast-food, buchet-chastel, fondu au noir, caroline de benedetti | Lien permanent | Commentaires (0)
14/09/2018
Patatras (pour les paléontologues du futur)
Cher monde cruel,
Je n'en ai pas souvent parlé ici, mais au cours de ces cinq dernières années, j'ai aussi contribuer à pervertir la jeunesse.
En collaborant à Patatras !, magazine gratuit pour enfants distribué en
Au début, j'y suis allé surtout parce que c'était des potes, et puis j'ai fini par me prendre au jeu.
Le principe de la chose était à vrai dire assez alléchant : rien de moins que parler aux gamins sans les prendre pour des cons - un peu comme Grodada, mais avec plus de cheveux.
Je tenais la chronique "la belle histoire de tonton Grégoire", comme son nom l'indique, une chronique historique.
La revue a eu un succès certain, avec autour de 20000 exemplaires écoulés sur la fin - et ce, sans cesser de bouffer du bovin bien enragé.
Aujourd'hui Patatras ! s'accorde une pause à durée indéterminée. C'est plus que mérité. Mais les numéros peuvent toujours être lus sur patatrasmag.com.
Et je dois dire que ce qui a commencé comme un pur exercice de style a réussi à me faire accoucher de quelques textes dont je suis vachement fier - voire, saison trois l'eau, ou, saison deux, le corps.
(Car chaque numéro avait un thème, cher monde cruel)
C'est d'ailleurs ce numéro sur le corps, et ma chronique sur le trafic de prépuces du Christ au moyen-âge, qui m'ont valu ma première lettre de protestation comme écrivain.
J'ai eu l'immense privilège, chaque mois puis tous les deux mois, de découvrir en avance les productions des uns et des autres et d'en corriger l'orthographe du jour au lendemain, parce que c'est ça l'amour.
Aujourd'hui sort le numéro "Dinosaures", le dernier de cette formule-là. Et je pense à Nico, Emma, Duck, Annabel, Mario, La Coulure, Corinne, Claire, Edwige, et tous ceux que j'oublie, et j'ai envie de dire : on a bien bossé.
Je pense aussi aux dizaines de milliers de gosses du Rhône, de la Loire et de l'Isère qui vont trouver Petit ours brun bien cucul, à partir de maintenant.
Et je pense aussi que je suis très loin d'en avoir fini avec cette équipe.
07:02 Publié dans Revues | Tags : patatras, presse pour enfants, chroniques, tonton grégoire | Lien permanent | Commentaires (0)