06/04/2016
Nous, président (extrait #5)
...
(Finalement le président n'a pas tellement changé depuis mes 14 ans.
L'écriture et la masturbation sont restés les deux pôles de sa vie.)
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07:00 Publié dans fins de séries | Lien permanent | Commentaires (0)
05/04/2016
Nous, président (extrait #4)
Tout le monde
dans le métro
tout le monde
tout le temps
tout le monde a envie de tuer
tout le monde
mais n'a que la place
de maintenir son livre à hauteur de ses yeux.
Tout le monde
j'ai bien dit tout le monde.
Même le président.
Ni rancœur ni colère
seulement la pulsation de l'animal plaqué contre quelque chose.
Même le président ― et c'est à noter parce que
le président n'est PAS dans le métro
le président n'est JAMAIS dans le métro
mais c'est le président alors il
fait un effort d'imagination il
TIRE —
ce n'est pas que le président doute de sa virilité
c'est sa responsabilité pour tous les TIRS enfouis dans tous les ventres de tous les métros de toutes les villes de toutes les stations.
Nous nous avons l'Afrique pour ça
l'Afrique et son mystère
assez vaste pour tous les livres tous les yeux tous les tirs de FAMAS.
Tout le monde
dans tous les métros.
Tout le monde voudrait tuer tout le monde
et faire — peut-être sans douleur — de cette idée un tambour,
un violon.
En attendant, moi,
(et pas le président)
c'est ce que j'attends de ces quelques mots.
Je vous remercie.
16:10 Publié dans fins de séries | Tags : nous, président, extrait d'un travail en cours | Lien permanent | Commentaires (0)
04/04/2016
Nous, président (extrait #3)
Le président mange
le président chie
le président a la gueule de bois juste pour haïr la terre entière
il ne cherche pas particulièrement l'originalité
il sait qu'écrire un roman sans histoire et sans ponctuation
ou manger ou chier ou
ramener la paix dans le monde
ou simplement être lui
ça a déjà été fait
mais que ce n'est pas une raison pour ne pas le refaire
c'est comme marcher le long du fleuve et s'oublier
c'est comme boire une bière d'hiver
c'est comme avoir envie d'être ailleurs
c'est comme te faire l'amour
le dimanche à 15 heures.
La seule chose que le président ne fait jamais
c'est de fatiguer.
05:30 | Lien permanent | Commentaires (0)