22/04/2016
Bouger mon cul
Je danse contre la pulsion suicidaire du mardi.
Je danse pour que cette tumeur dans ton sein soit bénigne.
Je danse pour le retour de la baise le matin en semaine.
Je danse pour que ton contrat ne se transforme jamais en CDI.
Je danse pour que tu ne désespères pas de la musique.
Je danse pour que les poils reviennent à la mode.
Je danse pour la mort du rap français.
Je danse pour que les CRS aient des scrupules.
Je danse pour le retour des poitrines plates.
Je danse pour ne plus prendre le tremblement de ton pied contre le table pour une arrivée de terroristes.
Je danse pour que la voisine d'en face passe nue devant sa fenêtre tous les 13 du mois.
Je danse pour la bière pour le fric et pour l'augmentation du taux de chômage.
Je danse pour la disparition des automobiles et le retour du copte et du grec à l'école maternelle.
Je danse pour l'augmentation du taux de chômage avec moi dedans.
Je danse pour le
Je danse pour les bouteilles d'alcool qui tintent à l'extérieur de moi et pour qu'elles soient à l'intérieur de moi.
Je danse pour le sommeil, là, tout de suite, sans rêve, une bonne fois pour toute et qu'on n'ait plus à y revenir.
(Et c'est déjà pas mal pour aujourd'hui)
16:13 Publié dans Bouts de peau | Tags : danse, chômage, alcool, dieu, tout le reste | Lien permanent | Commentaires (0)
07/04/2016
REALPOETIK #4
Le numéro 4 de REALPOETIK, revue gratuite, figurative et mensuelle, est en ligne ici.
Cliquez, lisez, kiffez : au sommaire, Jérôme Leroy, Boris Crack, Katia Bouchoueva, rien que ça.
Et Sapin et Mora toujours prêts à se faire des amis.
Avec en exclusivité un habillage sur mesure, par Eric Demelis.
À la bonne vôtre !
22:26 Publié dans Publications, Realpoetok, Revues | Tags : realpoetik, jérôme leroy, katia bouchoueva, boris crack, etienne mora, sammy sapin, eric demelis | Lien permanent | Commentaires (0)
William Frederick Cody (1846-1917)
faut beaucoup de cadavres pour faire rêver les gosses
puis être organisé puis être entrepreneur
je viens de passer une semaine sur la vie de Buffalo Bill
putain ce que le gars était photogénique
(bute-moi ça mon fils — le premier scalp est pour Custer)
pour la première fois en Europe sous vos applaudissements
ce type-là impitoyable à cramer votre plaine
et à vous la revendre pour le clou du spectacle
c'est comme ça
tralala
les cheveux s'emmêlent sur la selle et avec la chaleur
le sang coagule deux fois plus vite
c'est une légende mais c'est toute une vie de travailleur honnête
trappeur tueur de bisons gentil organisateur du Pony Express
à l'époque on faisait pas dans la dentelle pour s'imposer
mais un génocide respectueux on fait ça très bien chez nous
suffit d'un peu d'imagination
suffit d'une énorme force de travail
suffit d'honorer correctement les adversaires d'hier
c'est comme ça
tralatsoin
et c'est beau vu des gradins
et ne me dites pas
que ça vous fait chier que le courrier arrive à temps
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12:14 Publié dans fins de séries | Tags : buffalo bill, tuer des indiens, créer une légende | Lien permanent | Commentaires (1)