18/01/2015
Cabaret Poétique
Fred Houdaer remet son chapeau de M. Loyal pour un Cabaret Poétique qui s'annonce d'anthologie. Voyez plutôt :
NatYot (gosh !) Manu Campo (gee !) Maryse Vuillermet et moi.
Et c'est ce dimanche et c'est gratos et c'est au Périscope, 13 rue Delandine Lyon 2è, et c'est toujours gratos !
10:11 Publié dans Gueuloir | Tags : cabaret poétique, manu campo, natyot, maryse vuillermet, frédérick houdaer, lecture de poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
17/01/2015
Pour une débénabarisation du quotidien 111/117
111) Il faut que je t'emmène mais il ne faut pas que je te casse. Il faut que ça défile mais il ne faut pas que je t'enrhume. Il faut que le paysage par la fenêtre ne soit qu'une traînée abstraite de prés de poteaux de vaches de maisons de garde-barrière mais il ne faut pas faire d'amalgame. Il faut que je sache, que je sois sûr, mais il ne faut pas que je sois injuste.
112) Je te tiens, tu me tiens. Bien. S'il n'y a qu'un parachute on tombera ensemble. C'est déjà ça.
113) Éteins cette télé, s'il te plaît. C'est notre ennemi.
114) Notre ennemi n'est pas notre ennemi par les idées qu'il véhicule. Ce ne sont pas les rires enregistrés qui rongent nos cerveaux. Et mes reins. Et tes seins. C'est son flamboiement. Les ondes de lumière. Les vibration. Le feu est dans la grotte, et nous, homo sapiens, trop contents mais trop faux-culs, trop contents d'avoir exterminé le dernier terroriste néandertalien mais trop faux-culs pour reconnaître que c'est le sens de l'extermination qui nous fait hommes, nous sommes tout au feu, tout à la vibration, tout à l'ennemi, serrés les uns contre les autres. C'est le rite, et l'attention qu'elle nous suce. L'hypnotisme. Ce bouillon d'endorphines. Auprès de toi, ma belle, je me suis habitué à être ce corps compliqué avec son système neuronal de récompense. Que ce soit plein d'endorphines et qu'on appelle ça l'amour. Que ce soit ce canapé, ces odeurs, et cette certitude que ce coup-ci on ne nous enlèvera pas le monde autour.
115) Enlève-moi cette certitude. Elle me fait grossir.
116) TENIR. Se réveiller avec cette voix. Tu t'es endormie tout de suite et je t'entends ronfler et mon rêve le plus fou c'est soulager ma vessie et bouger ma jambe gauche. J'ai une crampe. Mais là est l'espoir, ma belle. Ce film est incompréhensible. Il n'a pas de morale pas de projet de vie. Il n'a qu'un murmure.
117) Silencio, ma belle.
Vous avez raté l'épisode précédent ? Il est ici, chez Manu Campo.
07:51 Publié dans Pour une débénabarisation du quotidien | Tags : débénabarisation du quotidien, télé, ennemi, homo sapiens, mulholand drive, silencio, manu campo | Lien permanent | Commentaires (0)
12/01/2015
Pour une débénabarisation du quotidien 101/105
101) Génial le Poême ne sait plus dans quelle direction aller. Il improvisera, comme d'habitude.
102) Le réveil est toujours un moment piégé. Le réveil modifie le réel. Parfois c'est plus léger. C'est même pour ça qu'on s'en sert si souvent. Aujourd'hui tout pèse des milliards de tonnes. Il faut faire un pas plus un pas plus un pas. Aller à la cuisine.
103) Aujourd'hui il ne fallait pas allumer la radio. Il le savait, il l'a fait, il ne peut s'en prendre qu'à lui-même.
104) La radio a quelques problèmes avec la notion de genre. Elle ne sait pas si elle fait de la poésie de la science-fiction ou de l'épique macabre. C'est très dangereux, une radio. Et c'est la même éclaboussure de marc de café dans la même poubelle trop pleine. C'est la même nausée, comme si tout était normal.
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(pas encore morts. Pas tout à fait, pas tous, pas comme ça. Les nouvelles la proximité des tirs les hélicos de l'armée. Un jour plus un jour plus une pause)
105) Aujourd'hui il est l'homme qui a rêvé qu'il descendait les poubelles et qui s'aperçoit au réveil que tout est à refaire.
L'épisode précédent ici, toujours chez Manu Campo.
21:09 Publié dans Pour une débénabarisation du quotidien | Tags : marc de café, débénabarisation du quotidien, nausée, descendre les poubelles, réveil | Lien permanent | Commentaires (0)