12/01/2015
Pour une débénabarisation du quotidien 101/105
101) Génial le Poême ne sait plus dans quelle direction aller. Il improvisera, comme d'habitude.
102) Le réveil est toujours un moment piégé. Le réveil modifie le réel. Parfois c'est plus léger. C'est même pour ça qu'on s'en sert si souvent. Aujourd'hui tout pèse des milliards de tonnes. Il faut faire un pas plus un pas plus un pas. Aller à la cuisine.
103) Aujourd'hui il ne fallait pas allumer la radio. Il le savait, il l'a fait, il ne peut s'en prendre qu'à lui-même.
104) La radio a quelques problèmes avec la notion de genre. Elle ne sait pas si elle fait de la poésie de la science-fiction ou de l'épique macabre. C'est très dangereux, une radio. Et c'est la même éclaboussure de marc de café dans la même poubelle trop pleine. C'est la même nausée, comme si tout était normal.
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(pas encore morts. Pas tout à fait, pas tous, pas comme ça. Les nouvelles la proximité des tirs les hélicos de l'armée. Un jour plus un jour plus une pause)
105) Aujourd'hui il est l'homme qui a rêvé qu'il descendait les poubelles et qui s'aperçoit au réveil que tout est à refaire.
L'épisode précédent ici, toujours chez Manu Campo.
21:09 Publié dans Pour une débénabarisation du quotidien | Tags : marc de café, débénabarisation du quotidien, nausée, descendre les poubelles, réveil | Lien permanent | Commentaires (0)
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