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07/11/2014

Expo/perf à la galerie La Rage le vendredi 14 novembre

Foutou'art chattes.jpg

 

Ça va sans doute pas être très malin, mais comme je le disais l'autre jour, c'est pas forcément le but.

Le collectif Foutou'art, avec qui je pratique depuis - fucking ! - 2009 une poésie légèrement différente de celle d'ici, s'expose dans le cadre du Salon des éditions libertaires le

Vendredi 14 novembre

à la galerie La Rage

33 rue Pasteur, Lyon 7è

 

Tels que je nous connais, l'entrée doit être gratos et la picole abondante.

J'interpréterai pour cette occasion un texte entièrement inédit, en compagnie de mon complice de Lovataraxx.

Rappelons que Foutou'art est un journal satirique et mal peigné dans lequel n'écrit pas Frédéric Beigbeder et que le Salon des éditions libertaires est organisé par la librairie La Gryffe.

Un spectacle agrée par les Mexicains moustachus :


 

06/11/2014

Des coquilles et des ours

Vous allez dire que je ne me presse pas pour changer la face de la pensée occidentale avec ma série sur le quotidien, mais il se passe des trucs dans mon quartier, voyez-vous.

Alors voilà.

Depuis un peu plus d'un an, maintenant, je collabore à un mensuel ludo-culturel pour le jeune public appelé Patatras !, lancé à Lyon 7è et diffusé sur Lyon-Saint-Étienne-Grenoble.

Au début, j'avoue que j'y allais surtout parce que c'étaient des potes.

Et puis voilà. À force de livrer chaque mois mes 6000 signes, de me torturer le cerveau pour pondre une chronique qui soit non seulement compréhensible pour tout(e) aspirant(e) à l'entrée en 6è, mais qui prenne aussi un fait historique ou un personnage plus ou moins réel par un bout inattendu, j'y ai pris goût.

Surtout depuis qu'on m'a offert une série animée à moi tout seul pour caser au gueuloir tout ce qui ne tenait pas dans mes 6000 signes !

Enfin bref. Comme ça commençait à bien marcher, notre délicieuse direction de la rédaction a trouvé un moyen original pour rester pauvre : ils ont décidé de se lancer dans l'édition.

Et ça tombe bien, parce que Faustine Brunet, qui travaille comme illustratrice dans le magazine, a écrit/dessiné un très beau livre.

En voilà la couverture :

 

Les poissons ont disparu.jpg

Ainsi naquirent les éditions Coquille d'ours. Vous pouvez d'ores et déjà aider se projet à ne pas tomber à l'eau (où il n'y a plus de poissecaille de toute façon, c'est marqué dessus !) en précommandant l'ouvrage ou en faisant un don à l'asso ici.

 

L'équipe de Patatras ! sera présente ce week-end au salon du livre de la petite édition et de la jeune illustration de Saint-Priest.

 

Et demain, tant pis pour la pensée occidentale, je vous causerai du grand frère de Patatras ! la revue Foutou'art.

 

 

05/11/2014

Pause (petite précision)

Cher Nosconsolations.blogspot.fr,

 

Je fais une petite pause pour revenir sur le commentaire que tu as eu la gentillesse de me poster il y a quelques jours, quand je faisais allusion à mon opus définitif sur la connerie qui devrait sortir courant 2015 dans une des maison d'édition les plus dynamiques en ce qui concerne la poésie contemporaine.

"Il y a du boulot", dis-tu. "Je pense qu'en la matière, Bénabar a plus que son mot à dire."

Il faut que ce soit clair : quand je parle de connerie, il ne s'agit pas de stigmatiser celle des autres. J'ai deux principes, dans la vie :

1) ma connerie à moi me suffit largement comme objet d'étude ;

2) il ne s'agit pas de stigmatiser quoi que ce soit.

Je ne pense pas que la connerie soit une affaire à prendre de haut. Ce serait trop facile. Ce serait trop néfaste.

Il ne faut pas oublier une chose : même si ça cuit un peu le matin (après une nuit passée à refaire le monde avec elle et une bouteille de vodka), ma connerie est ma force agissante.

Beaucoup de gens pensent que notre monde crève de sa connerie. Moi, je pense que le monde crève d'intelligence.

Regarde autour de toi : les experts en marketing sont intelligents, les spin doctors sont intelligents, les directeurs des ressources humaines sont intelligents, les urbanistes sont intelligents, les patrons de bars sont intelligents, les conseillers principaux d'éducation sont intelligents, etc. Le moindre clodo qui essaye de te taxer un euro peut t'en remontrer sur la géopolitique mondiale.

Dans ces conditions, comment veux-tu que je fasse autre chose que d'admirer tant d'intelligence, de fermer ma gueule et de passer mon chemin ?

Je n'ai pas cette capacité à me mettre en surplomb et à apprendre la vie aux masses vulgaires. C'est une question de caractère, ou c'est un coup du complexe d'Œdipe, je ne sais pas. En tout cas, chaque fois que je me suis laissé aller à me sentir supérieur à quelqu'un, voire à éprouver un peu de haine un peu de mépris, je me suis fait l'effet d'être la connerie même. La risée des sphères.

C'est assez pitoyable, mais un jour, j'ai compris une chose : pour peu que je la considère, que je lui reconnaisse un minimum de dignité humaine, ma connerie n'est pas nécessairement mon ennemie. D'une manière générale, la connerie, c'est comme la névrose : plus tu la nies plus elle prend le pouvoir. Mais aime ta connerie, et tu te sentiras léger.

Pour en revenir à Bénabar, je suis convaincu au contraire que ce mec est plus intelligent que moi, et c'en est même triste, il doit se rendre compte qu'il est en train de se bâtir une carrière alors qu'il était bien parti pour faire une œuvre. Pour le coup, je préfère être à ma place qu'à la sienne.

Tout ça dit sans chichis, je n'ai aucune pudeur à montrer mes manques et mes limites. C'est même de là que part toute ma poésie.

C'est pourquoi les quelques critiques qui ont vu de l'ironie ou du cynisme dans mon premier recueil, Mon Vrai boulot, ont fait un contresens. Peut-être parce que, intelligents qu'ils sont, ils aimeraient bien que je sois comme eux. C'est une délicate attention, mais, comme tu vois, je m'en passe très bien.

(D'une manière générale, les gens intelligents aiment bien qu'on soit comme eux et qu'on pense comme eux. Moi, je m'en passe très bien.)

Voilà pour cette question, mon cher Nosconsolations. Je vais reprendre ma Débénabarisation de quotidien, toujours selon ma méthode préférée, qui est de prendre n'importe quelle connerie qui me passera par la tête et de la pétrir, chaque jour, de cinq à sept heures du matin, pour lui tirer son jus.


Et à bientôt j'espère.

 

GD

 

PS : Je suis allé sur ton blog et j'ai vu des choses très intéressantes, intelligentes, sensibles. J'aurais préféré m'adresser à un vrai être humain avec nom et prénom, mais je ne vais pas râler vues les jolies choses que tu dis sur Reggiani.