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29/03/2015

Visite obligatoire tous les deux ans

je n'ai aucun souvenir de la soirée d'hier

mais d'après le médecin du travail j'ai dû fumer une quarantaine de clopes et boire au moins deux litres de rhum

(ambré d'après l'odeur de votre sueur)

et il y a encore autre chose qu'il n'arrive pas à déterminer 

ni au stéthoscope ni sur la languette de papier qu'il a plongée dans mon verre de pisse

c'est ce qu'il dit

mais moi à sa place si je savais sur vous quelque chose que vous ignorez 

— fût-ce quelque chose d'aussi banal qu'un cancer du côlon ou une infection urinaire —

ça me ferait plaisir de le garder pour moi

rien que pour le sentiment de puissance

rien que pour la griserie 

 

24/03/2015

Mort d'une revue

Boucherie chevaline.jpg

je sais peut-être pas ce que c'est que l'art mais je sais ce que c'est qu'un cheval, mec

une fois de plus ce sont les petites filles qui vont trinquer pour le capitalisme

la revue Cheval love vient de disparaître

oui celle-la même

qui s'appelait Cheval star et Cheval magazine selon les époques

ce n'est pas de la poésie sonore hardcore 

mais ça a suffi à emplir de sueur et de crottin les rêves de générations de nos petites sœurs

(et ça rien qu'à coups de posters gratuits — nous c'était plutôt Bruce Lee magazine et Karaté bushido mais le résultat était le même)
 
que même les petites filles ne croient plus aux chevaux 
pour l'instant tout le monde a l'air de s'en foutre
mais j'en connais dans le quartier qui vont avoir du mal à expliquer où est passé leur hymen
j'en parle à ma collègue ma collègue me dit
Bof 
elles diront que c'est le Père Noël
 
c'est sûrement 
une question de génération 
 
 

22/03/2015

Simon, Paola, Jacques & moi

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allonneau 2 damon 1 001.jpg

 

Une critique des deux dernières livraisons du Pédalo Ivre, à savoir La Vie est trop vraie de Simon Allonneau et mon D'origine, est à lire dans le dernier numéro de la revue Décharge. Vous pouvez cliquer sur l'image pour l'agrandir, ou, mieux, vous pouvez commander la revue en cliquant sur le lien ci-dessus.

Merci à l'équipe de Décharge pour ces encouragements, et en particulier à Jacmo, si c'est bien l'auteur de cette chronique.

Quant à un axe Polder/Gros Textes/Le Pédalo ivre, je suis le premier à abonder dans son sens, d'abord parce qu'en tant que lecteur, ces maisons publient à mon sens ce qui se fait de plus vivant en poésie aujourd'hui, ensuite parce que, si le planning de publication du Pédalo avance comme prévu, la tendance devrait encore s'accentuer dans les mois qui viennent.

 

Dans un autre registre, Paola Pigani échauffée par quelques propos malheureux de Jacques Réda sur la poésie et l'oralité, m'adresse un petit clin d'œil sur son blog. 

Cara Paola, je suis bien d'accord avec toi, mais le droit à causer comme un vieux con reste un droit fondamental, pour ceusses qui ont écrit un jour des choses magnifiques comme pour les autres...