04/10/2012
Mes couilles, Mickey !
Je viens de terminer une carrière de trois ans
Dans une enseigne de restauration rapide très connue
Pendant trois ans, je me suis levé
En me demandant de combien de boeufs de poulets et de porcs
J'étais indirectement responsable de la mort
Vingt-cinq minutes
C'était mon temps de trajet quotidien
Vingt-cinq minutes de jambes
Vingt cinq minutes à me faire pousser des jambes dans la tête
Vingt-cinq minutes
C'est le temps d'un accouchement de poème au forceps
Alors après on pouvait bien me dire
Un peu de compétitivité mon pote allez tu vieillis tu deviens mou
On pouvait bien me faire sentir aisselles à l'appui
Qu'il devenait impossible de faire la différence entre
L'odeur des boeufs les poulets les porcs de l'holocauste précité
Et mon moi odeur corporelle
M'en foutais j'avais mon poème
Vingt-cinq minutes
Pour poser ma bombe aux endroits stratégiques
Je sais comment éviter toutes les caméras
Un jour elle explosera
Et vous verrez les taches que fait le rire
Sur vos chemises réglementaires
11:43 Publié dans Bouts de peau, Gueules de bois | Tags : poésie, fast-food, mcdonald's | Lien permanent | Commentaires (2)