16/03/2014
Quand ça s'emballe
Mon pote adorait tout ce qui était nouvelles technologies.
Le premier à posséder un smartphone, le premier à posséder une tablette, l'un des premiers à tester les lunettes à réalité augmentée.
Il avait un bracelet qui lui indiquait ses itinéraires, un qui comptait ses pas, un troisième qui calculait son pouds, sa tension, sont taux d'alcoolémie et de cholestérol.
Puis un jour, tout s'est emballé.
Deux voyants rouges se sont allumés, l'écran tactile s'est couvert de rouge, s'est mis à clignoter.
"Sincèrement, me dit-il, même maintenant je ne sais pas si c'était le coup de foudre ou un infarctus du myocarde".
09:12 Publié dans fins de séries | Tags : réalité augmentée, nouvelles technologies, amour, infarctus | Lien permanent | Commentaires (0)
14/03/2014
Un vendredi sur terre
grand-père s'emmerde grand-mère s'emmerde et la bouchère et le pékinois et l'actrice télé sur la couverture s'emmerdent
papa s'emmerde ma soeur s'emmerde et l'aide-soignant de la maison de retraite et le gardien du musée des miniatures se sont mis aux mots croisés
le chat s'emmerde le poisson essaie d'arrêter de respirer et l'ex-président mis en cause et le tsar devant son atlas et
ta race ta mère ton ordinateur et les policiers municipaux et l'écran de l'électrocardiogramme s'emmerdent
et il y a cet instant
où tout le monde a une pensée envieuse
pour le radeau de clandos qui coule à deux cents mètres des côtes espagnoles
22:03 Publié dans fins de séries | Tags : s'emmerder, grand-père, grand-mère; ex-président mis en causen naufrage | Lien permanent | Commentaires (0)
13/10/2013
Fin de série VI - les clés
Rends-toi à l'évidence, tu ne comprends rien à ce mec. Tu voudrais bien, mais il y a les autres qui te regardent. Et puis il faut rentrer. Il va bientôt faire nuit. Tu mourras pas ce soir. Tu mourras pas pour savoir ce que ça fait d'être lui, de s'afficher avec lui. Et d'être regardé.
La seule chose qui ne fait aucun doute, c'est que tout ce qu'il raconte, tu le connais déjà. Le monde et ses yeux. L'exclusion. Sa bave. Et puis la classe. Crever au pilori plutôt que d'être dans les gradins avec ceusses qui rient. Bien sûr bien sûr. Mais ce que tu ne diras pas, c'est comment toi aussi tu es passé de l'autre côté.
Depuis la naissance des triplés.
Toi aussi, maintenant, tu es celui qui a laissé ce monde avec les clés dessus et bonne chance aux suivants pour s'en démerder.
(Petite prose en avant-poste d'un travail en cours...)
09:48 Publié dans fins de séries, Gueules de bois | Tags : les clés, triplés, le monde comme il est, tu ne comprends pas ce mec | Lien permanent | Commentaires (0)