17/12/2013
Un vrai moment de littérature
Je te touche.
Tu me touches.
J'enfonce mon doigt dans la peau.
Ce que tu peux être gonflant.
M'en fous. Je te triture.
Je m'amuse.
C'est pas si souvent.
Tu cherches des yeux le plus gros volume de la bibliothèque.
Pour m'assommer avec.
Moi je ris.
Le plus gros volume, c'est celui que j'ai relu toute mon adolescence.
Alors tu me parles de ce vieux monsieur pour qui le vers libre est devenu l'expression du conformisme en poésie.
Je te réponds que je veux être incinéré.
C'est dommage, tu dis.
Et tu me triture un muscle juste en-dessous de l'épaule.
Alors je te fais remarquer qu'on a sept cendriers à la maison et qu'on n'en utilise que deux.
Et là, tu ne peux pas me contredire.
13:21 Publié dans Bouts de peau | Tags : toucher, littérature, poésie, joyce, roubaud, incinération | Lien permanent | Commentaires (0)
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