01/02/2013
Une Epiphanie
Je ris, mais ce n'est pas par méchanceté.
C'est de la joie. D'avoir compris.
Des fois, on fait des trucs comme ça, comprendre.
Alors, le truc est rigoureusement à la place qui lui a été attribuée depuis le début de la création.
La vraie vie.
C'est un bibelot qu'on peut toucher, regarder, emporter avec soi, mais la licence d'utilisation se limite à ça, on ne peut ni le prêter ni le vendre ni le communiquer à ses descendants, et si on veut le passer en fraude de bouche à oreille à un ou deux privilégiés un soir d'attendrissement après un gros rush étreinte qui éreinte, on ne trouve pas les mots, alors on cherche, et on cherche des années, on tourne autour, on creuse une tranchée, on met des contreforts pour la solidité, puis un jour des rideaux fantaisie et des géraniums, et finalement on a claqué tout son sang sa sueur et son foutre pour rien trouver d'autre qu'une étagère branlante sous une tonne de papier, et ça fait de vous un poète.
08:00 Publié dans Bouts de peau | Tags : joie, illumination, vraie vie, poète | Lien permanent | Commentaires (0)
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