03/11/2016
1/60 000 000ème de ma misère
t'as raison mec c'est dans le foie dans l'œsophage par le nez — l'odeur qui reste incrustée pendant des jours — tu n'y étais pour rien toi t'y étais pas d'ailleurs même pas sûr que tu y sois jamais allé — t'as raison c'est pas toi cette vie tu l'as pas choisie cette moquette était là à l'état des lieux d'entrée elle n'a fait que vieillir plus vite que toi et tu sais pourquoi
t'as raison aussi pour le pardon c'est toujours la même chose on leur trouvera toujours des excuses parce que c'est ça la nostalgie de nos belles idéologies
t'as raison
t'as raison
ils sont partout ils bouffent ils traînent dans ton salon ils investissent ton slip dès que tu te prends à rêver — qu'est-ce qui te prouve qu'ils t'ont pas aussi trafiqué les miroirs histoire que tu te sentes encore un peu plus minable ? — tu es de moins en moins certain d'être seul dans ta tête et tu vas pas te la taper contre leur putain de mur et tu vas pas payer pour leurs bigoudis
tu sais comment ça marche pourtant tu te grattes tu fais ça bien jusqu'au sang — et tout ce sang aussi t'as raison toutes ces histoires de meurtres et de règles douloureuses c'est sûrement encore un coup des Services pour te culpabiliser toi personnellement
tu te grattes tu te grattes mais c'est sous ta peau là où ça gratte on ne peut pas se gratter c'est à devenir dingue et t'as encore raison faudrait bouffer plus de cochon t'es le 60 millionième de la vraie définition de la misère personne comprend sauf toi et s'il faut une ceinture de TNT pour passer à la télé tu te la commanderas sur internet
en attendant moi je vais me laisser égorger parce que j'aime plus l'humanité que ce que j'en vois de vérité sur ta gueule marinée
l'Histoire c'est toi je peux presque lire l'avenir sur tes boyaux dans tes arrêtes t'as raison mec c'est trop tendu un jour il faudra bien que ça pète
15:51 Publié dans Gueules de bois | Tags : misère, ils sont partout, se faire égorger | Lien permanent | Commentaires (0)
02/11/2016
C'est un poème... C'est une nouvelle... Non, c'est Delabrière !
Et puis un jour, vous zonez sur le web, et vous découvrez tout à coup une pépite de littérature orale.
Le type s'appelle René Delabrière, il doit avoir entre quarante et cinquante ans, ou alors mille, ou vingt-deux dans un mois, mais usagés.
D'après quelques allusions discrète, il doit traîner ses basques à Lyon. Mais c'est peut-être de la fiction. Et puis peut-être aussi qu'on s'en fout.
En tout cas, si vous vous posez des questions sur l'essence de l'amitié virile, les réponses sont ici.
06:21 Publié dans Gueuloir | Tags : rené delabrière, amitié virile, littérature orale | Lien permanent | Commentaires (0)
27/10/2016
Au fond
au fond
qu'est-ce qui nous différencie des enfants
je veux dire
vraiment
(à part les godes et les assurances auto)
?
10:59 Publié dans fins de séries | Tags : enfants, godes, assurances auto | Lien permanent | Commentaires (0)