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21/09/2019

Des nouvelles du Gros Truc en Prose (GTP)

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Cher monde cruel,

 

Ça fait longtemps - trop longtemps - que nous ne nous sommes pas parlé.

Je sais. C'est de ma faute. Mais je t'avais prévenu : j'étais occupé avec mon Gros Truc en Prose.

À shooter cinq cents heures de rush pour une liasse de 270 pages.

À passer mes nuits et mes jours dans la salle de montage, à me nourrir de la substance noire qui apparaît spontanément sous mes ongles.

À polir le plan, à visser des chevilles, à lustrer la structure, parce que les Gros Trucs en prose sont surtout une affaire de structure.

À faire comprendre à la femme que j'aime que tous ces trucs           avec les blancs typographiques les majuscules et les italiques C'EST AVANT TOUT une question d'oreille.

Bref, je faisais comme le gars de l'huile sur toile ci-dessus,

je traduisais les évangiles.

(Si si, tu verras, tu verras.)

Maintenant, le Gros Truc en Prose est pratiquement fini.

C'est affreux.

J'ai très peur de rester tout seul comme une merde.

Alors, cher monde cruel, me revoilà :

Je vais me remettre à utiliser Hautetfort pour bidouiller des trucs,

enclencher des machins.

Des fois, ce sera des poèmes.

Des fois, des considérations sur le Gros Truc en Prose.

Des fois, ce sera bon.

Des fois, ce sera pourri.

Ce n'est pas grave : ceci est un cahier de brouillon à ciel ouvert.

Bisou.

 

21/05/2019

Lecture à l'ENS mercredi 29 mai avec Fabien Drouet et Fanny Riou







 
La Scène Poétique
 
cycle de poésie parlée
 
mercredi 29 mai 2019


Salle Kantor de l’ENS Lyon
15 parvis Descartes, sur l’avenue Jean Jaures (en face du 249)
métro Debourg
18h30

*

Grégoire Damon
                                Fabien Drouet
            Fanny Riou


Grégoire Damon, né en 1985 à Saint-Etienne, émigre à Lyon en 2003. A exploré les possibilités du monde moderne comme étudiant, chanteur de rock, plongeur, déménageur, employé de restauration rapide, compteur d’usager de TER, bibliothécaire, sosie de Raymond Poulidor, et d’autres métiers passionnants et salissants. Premier roman en 2007. Découvre que la poésie bat encore vers 2010, se forme  à la lecture-performance avec le Syndicat des poètes qui vont mourir un jour, publie en revue. Premiers recueils. Deuxièmes recueils. Troisièmes recueils. A la joie de publier des textes notamment dans les revues Ouste, BoXon, Nouveaux délits, Foutou’art, 21 minutes, tout en continuant à se former à la lecture-performance tout terrain seul ou avec le contrebassiste Paco Girerd. Ce qui lui permet de découvrir des villes aussi passionnantes que Nantes, Périgueux ou Chaponost, la vie est belle. Entre-temps co-fonde en 2016 la revue en ligne REALPOETIK avec Sammy Sapin pour vérifier que même la critique peut être rock’n’roll.

Publications :
La Rue de la soif, roman, ArHsens Éditions, 2007.
Mon Vrai boulot, Le Pédalo ivre, 2013.
La Danse de Saint-Gilles suivi de Minera, Polder, 2013 (préface de Thomas Vinau).
D'Origine, Le Pédalo ivre, 2014.
99 noms d'un seul truc, Gros Textes, 2015.
De Gras et de nerf, Le Pédalo ivre, 2017.
Fast-food, roman, Buchet-Chastel, « Qui Vive », 2018.  


Fabien Drouet a trouvé en l'écriture et la lecture de formes courtes un médium vital d'impressions et d'expression. Alors il écrit, vit, et lit parfois à voix haute ses poèmes, accompagné (parfois) de sa guitare et de sa basse. 

Publié dans des revues de poésie et de nouvelles (Chats de Mars, Traction-Brabant, Realpoetik, Métèque, L'Ampoule, FPM, dans l'anthologie de la maison de la poésie
de la Drôme, traduit en espagnol dans la revue mexicaine la Piraña et dans la revue Fracas...), il a édité son premier recueil, Vive l'hôpital public, en 2017, et fumé sa première cigarette à 14 ans devant le collège Olivier de Serres à Meyzieu.

Anime deux revues de poésie :
la Terrasse et  21 minutes, journal gratuit de poésie au sens large.

Compte bien mélanger sa parole à celles de Fanny Riou et Grégoire Damon le 29 mai. Faire un truc à trois, et en public.

Vient de paraître :
Ce qui tombe, 2019, éditions Gros Textes,  coécrit avec Cati Roman et illustré par Ursula Caruel.





Fanny Riou aka Farhann Nawak... Chorégraphe, sociologue, danseuse, d'origine hip hop mais pas que. Compagnie Ehwè.

Auteure : entre l'intime et le politique, mais l'avant tout ludique. Se joue des mots comme des digues, des rives dingues qui nous enserrent. Entre tension et attention...
 
Comment dire ? C'est quoi ton style ? Poétique. Mais encore ?
Genre ces quelques titres en vrac si jamais ?
« Plaît-il ? Dis. Quoi de neuf ? Ya pas. Dis. Les gens pour exister... Absurde. Beurk. Altère.
J'veux pas être tirée à quatre épingles, étendue la tête en bas comme un sweat à capuche sur une corde à linge. Ya pas. Altère.
Quelque chose tremble.
Ya pas, j'veux faire histoire, tracé, faire tâche et m'en imprégner. »
 
Publication : Revue Gros Textes n° 45
 
Lectures performées « plaît-il » en tous lieux, tout terrains :
-     NTH8, poésie underground, Lyon, Mai 2016
-     Bar l'Atmosphère, Lyon, Juin 2018
-     Cabaret Poétique, le Périscope, Lyon, Novembre 2018
-     Au 46, Les Sarrazineurs, (ateliers artistiques collaboratifs), Lyon Novembre 2018
-     Lieues, soutien aux migrants Syriens, Lyon, décembre 2018


Fanny Riou, “mon ambiance” :   



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19/05/2019

Et à part ça, le boulot, ça va ?

Deux ans que je suis engagé dans une course au finish avec Gros Truc en Prose (GTP) : joyeux anniversaire !

Deux ans que je trouille comme un gosse et que j’accroche mon souffle aux pots d’échappements.

Mon GTP n’a pas de jambes. À vrai dire, il a rarement un corps.

Il vit sous la forme d’un fichier numérique dans certains serveurs de la Silicon Valley, voilà – dans ces grands data centers où il fait plus chaud que sous l’aisselle d’un ours blanc.

Pourtant il court plus vite que moi.

Et il me nargue :

As-tu bouclé le chapitre 14, mon enfant ?

Comment, tu n’en es qu’au chapitre 17 ?

Et la scène de cul du 22 ?

Et l’entrée en scène des gendarmes ?

Et la description tant attendue des décorations florales de la fête ?

Magne-toi et rendez-vous au chapitre 33,

j’ai envie qu’on se mette sur la gueule !

Mon GTP a battu des records d’amaigrissement : moins 70 pages en trois semaines.

Forcément, ça allège.

Il a largué en sus une bonne cinquantaine de personnages secondaires.

Les plats, il a dit. Les transparents.

Ceux qui n’étaient là que pour avoir un blaze.

Quant à moi je fais ce que je peux, mais avec l’obésité galopante de l’écrivain, voyez-vous.

Assis, le ventre qui m’arrive à mi-cuisse.

Et la chassie dans les yeux. Et les croûtes.

Je ne m’avoue pas vaincu.

Mais mon GTP a un avantage : il court en ligne droite.

Moi, je passe mon temps à aller et venir entre le chapitre 12 et le chapitre 24, à sauter du chapitre 30 au chapitre 17, puis encore une fois ça ne va pas, je retourne à la case départ.

Que devenez-vous, personnages secondaires ?

Parfois je me le demande.

Je ne vous ai pas effacés : vous vivez dans un document Word à part, intitulé « Personnages Tenner ».

Est-ce que vous vous tenez chaud ?

Est-ce que vous vous faites une raison ?

Est-ce que là où je vous ai mis, vous avez enfin réussi à vous mettre d’accord ?

(Ils ne répondent pas. J’ai peur qu’ils fassent la gueule.)

Et toi, mon GTP, qui es-tu ?

Une espèce de western ?

Une tentative foireuse pour faire tenir les grandes plaines et leur rapport bizarre aux étrangers et à la religion entre deux collines de la Drôme ?

Le truc le plus fabriqué, et paradoxalement le plus personnel que j’ai jamais écrit ?

Une réécriture de La Zizanie ou de n’importe quel tome d’Astérix où volent les poissons, les enclumes ?

Une possible suite à la chanson Gigi l’amoroso ?

Une vengeance de plus contre les terrains de cross et les abribus ?