04/02/2014
Pause
fais le vide
remplis la colonne d'air
concentration
expiration
un chewing gum un mégot
un ticket de caisse recouvert d'un crachat
jamais loin de Bouddha
parfois
il faut avoir la pratique de l'instant
du café des cigarettes
tout ce qui sauve la vie, maintenant, ici, pour toujours
22:38 Publié dans Bouts de peau | Tags : pause, café, cigarettes, bouddha | Lien permanent | Commentaires (0)
30/01/2014
Pour en finir avec un débat sur la place de l'âme et du coeur en poésie
amour — infarctus
enthousiasme — dépression nerveuse
vous devriez faire une demi-heure de marche par jour
doutes sur les fins dernières — anxiolytiques
pressant pressentiment — hypertension
combien avez-vous dit que vous fumiez déjà
allons docteur
faites pas l'enfant
ce n'est qu'un tisonnier
ce n'est jamais qu'un
mauvais moment à passer
et rappelez-vous
ça ne fait pas mal
je vous dis que ça ne fait pas mal
16:47 Publié dans Bouts de peau | Tags : âme, coeur, dépression, infarctus, docteur, anxiolytiques, hypertension, cholestérol, tisonnier | Lien permanent | Commentaires (0)
27/01/2014
Lendemain de lecture
il y a les courbatures
il y a le mal de tête
il y a le tapis de feuilles froissées sur la table du salon
et je vais me tordre sous le robinet pour ne pas avoir à laver un verre
qu'est-ce que tu dirais si j'ajoutais
que je n'ai pas dormi de la nuit
JUSTEMENT parce que tout était féérique
que l'énergie semblait inépuisable
et qu'elle circulait entre nous tous comme si
elle avait passé toutes ses vacances dans nos poumons
depuis l'âge de cinq ans
qu'est-ce que tu dirais si je te secouais
que je te sortais de ton rêve de Brad Pitt et de la plage déserte
pour te raconter encore une fois
que je panique
que ce pouvait très bien être la dernière
que je n'ai plus la moindre idée sur rien
que je n'ai plus de mélodie en stock
mon boulot consiste principalement
à me cogner la tête à un mur plusieurs fois par semaine
à savoir que c'est impossible
et à y aller quand même
pourtant
il doit y avoir quelques compensations
la preuve
je suis encore vivant pour en parler
17:17 Publié dans Gueules de bois, Gueuloir | Lien permanent | Commentaires (0)