02/09/2017
Poème champêtre
derrière chaque fenêtre en face de l'immeuble en construction
il y a un petit enfant fasciné
qui s'exclame intérieurement
vas-y Joao visse
vas-y Mouloud cloue
vas-y Vlatsimil emboîte
vas-y Mamadou rivette
vas-y Harish cimente
vas-y Horacio bétonne
vas-y Amir couvre
vas-y Mal tends
vas-y Jean-Claude surveille
vas-y Roger engueule
allez-y hommes dansez
allez-y hommes suez
construisez élevez bâtissez érigez
sous la pluie cramez
sous me cagnard éternuez
vous viendrez chialer
quand vous aurez des papiers
09:09 Publié dans Bouts de peau | Tags : gros oeuvre, comment se porte le bâtiment, travailleurs sans papiers | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.