10/02/2017
Gratos III
il y avait que : je voulais être le plus
grand poète de ma génération
mais y avait Allonneau
alors je me dis : le plus grand poète de ma ville
mais y avait Sapin
le plus grand poète de la rue Tourville
mais Cabaud traînait par là qui faisait des trucs chez son binôme à lui,
compositeur d'electro-metal
alors je résolus d'être le plus grand poète du
2 rue Tourville,
69007 Lyon
, entre les étages 3 et 5 -
hélas depuis sa dernière chimio le type du 4è (celui
avec une Asiatique)
s'est mis à griffonner dans un carnet
dardant partout un œil paranoïaque.
je ne sais plus que penser. je ne
cracherais pas sur le statut de plus
grand poète de ma peau
mais les hôpitaux du grand ouest me signalent des cas de dédoublement de personnalité dans la famille alors je
remets mes atours d'éboueur de l'esprit (
chaussures de sécu bandes réfléchissantes voir plus haut) et
je monte des caisses
je monte des caisses
je descends des caisses
je descends des caisses
je ris aux prétentions carnivores du transpal et je
descends encore des caisses et des caisses
je fais en sorte que ça ait l'air d'un accident
dépasse le camion Picard fends la voie de bus
prends à contre-sens
nous sommes les desperados du petit matin
nous ne disputons la ville qu'aux éboueurs
Chérie FM saura nous donner la rage de dominer
et le jour se lèvera sur la Saône
quand NOUS le déciderons
...
à partir du moment où l'Amour lui-même
s'est penché sur les tessons de mes petits matins
et m'a dit quand même tu t'es musclé des fesses
je ne m'en fais plus
je ne m'en fais plus
pour rien.
06:44 Publié dans Bouts de peau, Gratos | Tags : le plus grand poète, chérie fm, descendre des caisses en faisant en sorte que ça ait l'air d'un | Lien permanent | Commentaires (0)
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