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05/08/2012

Pardon Arthur (2)

Donc, la maison de Rimbaud :

Une grande bâtisse dix-neuvième, sur trois étages. Classe, mais froid. C'est là que Rimbaud a grandi. Actuellement, les grandes pièces vides évoquent la désertion de nobles désargentés, mais ce qui a surtout déserté, c'est évidemment la poésie. Actuellement, une expo propose un voyage à travers les voyages de devinez qui, c'est-à-dire des compositions photographiques accompagnées de montages sonores des textes du Maîaîaîaîtreeeee.......... Sauf que les poèmes, lettres, listes de courses, antisèches du pauvre Arthur sont inaudibles et les photos minuscules, ce qui fait un effet de vide vertigineux sous trois haut de plafonds. Le fascicule ne ment pas : "Plus qu'à faire entendre ces textes, faire sentir, faire humer leur rythme tellurique, leur force indicible pour donner envie de lire..." Les points de suspention sont d'origine. Et les fous-rires commencent.

C'est là que mon  pote J. s'est mis à improviser un pogo en hommage au dérèglement de tous les sens. Il faut dire que J. est un grand fan de Rimbaud.

Et là, ô miracle : Vitalie débarque. Ou du moins son ersatz, imposante blonde germanique qui a poinçonné nos tickets quelques minutes plus tôt. Elle fulmine :

" Non, non, vous faites beaucoup trop de bruit, il va falloir vous arrêter, sinon..."

Sinon quoi ? Nous étions les seuls visiteurs, les seuls peut-être à avoir assez d'humour pour accepter de perdre un quart d'heure de vie qui ne reviendra jamais.

Pauvre Arthur ! Moi aussi, à sa place, je serais mort.

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