08/11/2012
Poème de l'aspirine (projet hors)
[...]
Je me levais,
Un verre d'eau.
Je me relevais,
Un verre d'eau.
Je désespérais,
Une aspirine.
Du coup je ne dormais jamais. J'observais sur moi les effets de l'aspirine. C'est formidable de possibles, une aspirine. L'attente. Le Jugement. Même quand ça ne marche pas. On sait que la nuit suivante on se relèvera pour une aspirine, pour un espoir, pour un possible, pour une attente. Il n'y a que l'attente qui compte parce que là où ça démange, on ne peut pas se gratter. Parce que c'est à l'intérieur, parce que ça ronge de l'intérieur, parce que ça fait vibrer l'intérieur, progressivement jusqu'à l'angoisse, jusqu'à l'ivresse, jusqu'au fond du rire incontrôlable, jusqu'au suicide, jusqu'à
L'aspirine.
Et parce qu'on est, toujours, soi
En-dehors.
(Pause.)
Et puis c'est efficace contre le mal de tête.
[...]
(Extrait du projet HORS. Pour plus d'aspirine, rendez-vous samedi 10 novembre à 20 heures à la Boulangerie du Prado, 69 rue Sébastien Gryphe, 69007 Lyon.)
08:56 Publié dans Gueuloir | Tags : théâtre, sisma, projet hors, boulangerie du prado, aspirine | Lien permanent | Commentaires (0)