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22/12/2013

Décharges, soifs, etc

decharge160.jpg

 

Avec tout ça, j'ai oublié de vous dire : le n°160 de la revue Décharge vient de sortir. Ce numéro contient entre autres le dossier "Aller à la ligne ? ", sur l'initiative de Patrick Argenté, et auquel j'ai participé.

Et puisque c'est bientôt noël, le bon barbu Mimmo Pucciarelli a mis un bonnet rouge et blanc à la couverture du premier recueil collectif du Syndicat des poètes qui vont mourir un jour.

 

Apéros poétiques.png

 

Reprenant les textes que nous avons présentés au cours de notre série de lectures 2012-2013 au Cedrats, J'ouïr/Souafs !/Camarades ! c'est le GROS LIVRE ROUGE à lire, à gueuler, à s'envoyer derrière la cravate sans modération.


15/11/2013

Danse de Saint-Gilles précédé de Minera

La Danse.jpg

 

Magnifiquement préfacé par Thomas Vinau et superbement illustré par Nico Juret, voilà mon nouveau bouquin.

Ça s'appelle Danse de Saint-Gilles, ça coûte 6 euros, et cette fois, c'est chez Polder que ça se passe, c'est-à-dire un peu chez Gros Textes, un peu chez Décharge (la revue), pour ceusses qui maîtrisent un peu l'édition poétique contemporaine.

Autant dire que je suis flatté d'y être, vu le beau linge qu'ont vu passer leurs collections...

Thanks to Claude Vercey et à Yves Artufel, ça va sans dire. 

Ce petit volume peut se transporter dans une poche de veste, une poche de pantalon, un baise-en-ville, un sac à main, une casquette de marin ou un collant Damart, et pour l'hiver il sera bien utile à :


[...] tous ceux qui parlent tout seuls parce que personne ne les entend.

Tous ceux qui pleurent le soir et se cognent la tête.

Tous ceux qui n'ont su quoi répondre au petit coq en chef que trois ou quatre heures après l'affront.

Tous ceux qui ont trop de mots et d'histoires coincées dans la gorge depuis trop longtemps.

[...]


Et à tous les autres.

Santé !


10/09/2013

Sieste

 ossuaire.jpg

 

le plus bizarre dans ce rêve

n'est pas le fait que tu me forçais à bouffer de la chair humaine

ni le fait

que malgré la vue sur les chiens policiers

tu ne cessais de répéter

que tout allait pour le mieux

pas de problème que tu disais

le type était un clandestin 

pas de famille

au pire on pourra toujours dire que c'était un programme du ministère de l'intégration

moi 

je ne voyais pas trop comment tu envisageais de t'en sortir

ni ce que foutait ce mec à gueule de rock star avec tes organes génitaux

 

la décharge donnait sur un étang à moitié desséché 

et nous

(nous trois plus la tête et le tronc du cadavre)

étions au-dessus du vide

à huit ou dix mètres de hauteur

sur un des trois piliers en béton armé

seuls restes d'un pont qui avait un jour mené quelque part

(et la question de savoir comment on y était montés
n'était pas la plus flippante à ce moment précis)
 

en bas des déchets organiques des bouteilles huileuses du plastique un reste de mayonnaise un bras de mannequin en cire le reste de la caisse du chat et les manuels de sexologie planqués derrière le rayon philo  TOUT DANS LA MÊME POUBELLE À CIEL OUVERT


le plus bizarre était que

les flics qui fourrageaient dedans n'avaient pas l'air dégoûté 

aucun d'eux ne portaient de gants

ils faisaient même un signe de tête au passage

et toi

toujours avec le même oeil allumé :

c'est le moment de vivre une vraie aventure marin d'eau douce

non

c'est le moment où j'aurais aimé m'intéresser aux piafs

et à la couleur du crépuscule

comme les bon vieux poètes de ce temps-là

qu'est-ce qui m'a pris nom de dieu

de m'intéresser aux questions sociales

 

et ensuite

tes soupirs les glapissements de la rock star sont montés d'un cran

et ensuite

rien

 

...mais le fait que je me sois réveillé et que ce que je vois depuis soit la réalité 

je continue de trouver ça un peu suspect...