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31/07/2020

Pour revenir sur la question de l'exotisme...

Faire usage

de l'anxiété des autres

témoigne peut-être 

d'une forme de sans-gêne assez peu justifiable

voire

d'un manque certain d'originalité

ou encore

d'une radinerie peu reluisante

mais 

en contexte de crise

c'est sûr qu'on use

moins la sienne

et et et

les gens la partagent si volontiers que voulez-vous

 

15:40 Publié dans Exotisme | Lien permanent | Commentaires (0)

27/07/2020

Moisson de juillet (scories)

À peine as-tu pondu ton manifeste, mis les points sur le I, pourfendu les critiques aux aguets, défini les objectifs du plan, que PAF ! tu ne fous plus rien pendant trois mois. Tu es parti en vacances : peu de cathédrale, beaucoup d'arrêts-pipi et d'intoxications alimentaires. Parfois, comme ça, il faut savoir lever le pied.

 

 

ELLE DIT : Ray Charles, tu vois, ou Gilbert Montagné...

Quelle chose terrible cela signifie-t-il sur notre psyché, notre rapport à l'autre, nos représentations ? 

 

 

Il n'y a pas que l'humour comme centre d'intérêt ni les églises romanes. Il y a aussi le pognon. Les réunions de copropriété. Les napperons. Chacun son truc.

 

-

 

L'autre jour j'étais avec un ami. On ne forcera pas sur le décor bukowskien, disons seulement que nous étions en position assise, ça facilitait la discussion. On parlait d'exotisme, en tant que notion. L'exotisme du copain de sa mère, qui balance ses spores de virilité un peu partout et se fait fort de taper des 120 dans des routes de montagne, l'exotisme du bas de notre rue, l'exotisme de la femme qui vit avec nous, l'exotisme certains matins aussi (tout à fait désagréable) de notre gueule devant le miroir. Le sujet aurait sans doute mérité plus ample développement, mais de la terrasse aux chiottes, du sourire d'yeux de la patronne à nos poches où nous étions sûrs d'avoir rangé ce putain de masque, aucun office du tourisme ne proposait de dépliant ni de balades en bateau. 

 

 

Tout le trajet, envie de dire au chauffeur du bus : Attention, vous êtes sur une voie de bus ! Ce que c'est que la force de l'habitude.

 

 

Les amis de mes amis sont très gentils : ils documentent tous les instants tous les lieux tous les apéros où je ne suis pas.

Et aussi : toutes les églises romanes tous les spritz toutes les robes d'été (où je ne suis pas). 

Les amis de mes amis sont très contents : on leur dit bravo l'église romane bravo le spritz bravo la robe d'été.

Car les amis de mes amis n'ont pas démérité ils ont : acheté les billets, vérifié leur passeport, trouvé le petit bistrot sympa au coin d'une rue.

Ici ce n'est pas pour les touristes.

Ici c'est photogénique mais c'est par accident. 

Leurs visages pratiquent la parthénogenèse leurs visages voyagent sous la mer se font une petite rando parmi les satellites.

Ils se reproduisent à une pelle vitesse que je me demande : qui a le temps de regarder tous ces visages/de les reconnaître comme être humains - que valent-ils à la bourse des visages et du reconnaître humain et qui, parmi les prisonniers politiques des grands Empires de l'est, aura assez d'huile sous le coude pour fabriquer assez d'étagère pour caser les albums, si un jour ils venaient à être imprimés ?